"Saint Seiya : La Diarhée numérique"

J'avais entendu que c'était pas bien bon, mais pourtant j'ai essayé de me le mettre sans aucune appréhension particulière. Et J'étais prêt à faire le même effort que pour l'innommable Dragonball Evolution quand aux possibles entorses scénaristiques. Malheureusement, si le résultat n'est en soit pas si catastrophique, son potentiel nanardesque reste moins présent, et l'ennui s'en fait d'autant plus ressentir.

Parce qu'on est prêt à comprendre qu'il faut savoir couper franchement dans le lard pour adapter de façon si raccourcie un truc aussi long à la base. Mais faut au moins nous donner à manger sur ce qu'on attend, à savoir les combats et tout ce qui y a attrait (les armures, etc...), et surtout le faire bien.

Or, si la qualité technique reste malgré tout au rendez-vous, l'ensemble ressemble plus à un vomi de Bizounours multicolore qu'à du Saint Seiya. Là où la "récente" série Hades avait su parfaitement exploiter le matériau d'origine tout en donnant droit à des combats somptueux, et ce malgré une ambiance plus sombre, ici tout n'est qu'arc-en-ciel et gerbes de peinture numérique.

Encore une fois, ce qui compte, ce n'est pas de coller trait pour trait au scénario, mais bel et bien de savoir le raccourci EN EN GARDANT L'ESPRIT D'ORIGINE BORDEL ! Et c'est clairement ce qui manque ici. Les combats ressemblent presque plus à du Dragon Ball qu'à du Saint Seiya, la quasi-totalité des attaques se résumant à des vagues d'énergie, sans tout le décorum habituel propre à ce manga, et qui le différencie tellement des autres Shonen, pour le meilleur (putain ce combat contre le chevalier de la Vierge dans Hades) et parfois aussi le pire (qui a dit les attaques soporifiques de certains "Chevaliers à la Berceuse" ?).

De même, non seulement la violence est aseptisée dans les combats, mais même la question de la maltraitance de certains chevaliers pendant leur entrainement est totalement passée sous silence. Ceci ampute cruellement l'adaptation d'une partie importante de l'esprit d'origine du manga, et prouve ici les limites d'une trop grande compromission vis-à-vis du matériau d'origine.

Et c'est d'autant plus dommage qu'on sent une réelle volonté de renouveler la série. Malheureusement, celle-ci étant certainement mue par une volonté encore plus profonde de faire un maximum de pognon en touchant un public le plus large possible, certains choix sont des plus douteux, et je ne parle pas QUE du design dégueulasse de la plupart des armures des chevaliers...