"Straw dogs" est un film noir et étouffant qui s'attache à décrire les mécanismes de la violence.
L'évolution de l'intrigue suscite l'attente d'une réaction et réveille une envie de violence chez le spectateur lui-même.
Il faut dire que Peckinpah joue avec nos nerfs en présentant des personnages très nuancés: un couple qui s'obstine à vivre en terre plus qu'hostile, un violeur "amoureux", un attardé mental pédophile inoffensif, une compagne effrayée et avenante, un Dustin Hoffman qui semble le seul à ne pas réagir, à ne pas comprendre le drame qui se joue autour d'elle (Il faut attendre l'intrusion dans sa maison pour voir se révéler son instinct animal, qui le conduit à répondre à la violence par la violence).
La représentation des habitants de cette bourgade frise la caricature ( on ne semble pas loin de "Délivrance") et rappelle l'âge du film sorti en 1971.
Mais lorsque la violence se déchaîne "enfin", l'atmosphère devient irrespirable et nos mains moites en attendant l'issue de ce carnage diablement orchestré par Peckinpah.
On n'en sort pas vraiment indemne, en se posant des tas de questions sur nous-mêmes, car parce qu'il voit se transformer un monsieur tout le monde a priori réfléchi et non-violent en une bête aux abois, ce film nous parle et nous dérange.

Stanleywhite
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le 19 févr. 2017

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Stanleywhite

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