Un des plus beaux films du genre

Les désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire fait partie de ces films qui n'ont pas forcément eu le succès qu'ils méritent.
Bien que l'adaptation est loin d'être fidèle au livre dans sa mise en scène, on s'en fiche ... Car les qualités de ce film sont nombreuses : premièrement, le casting exceptionnel ( Jim Carrey est énormissime, mais également Jude Law, Meryl Streep, Emily Browning et Liam Aiken ).

Ensuite, on en finit pas de compatir pour ces enfants ( plutôt ados en fait ) à qui l'impensable arrive sans cesse, ce qui fournit un scénario tantôt loufoque et tantôt émouvant, mais toujours parfaitement maîtrisé, et une bande son superbe. Ce film, contrairement aux livres - et ce n'est pas un mal - est finalement une ode à l'espoir. Une ode à la jeunesse également, devant ces adultes embourbés dans leurs habitudes et leur sérieux, qui ne comprennent jamais rien à rien. Je sais pas vous, mais c'est le genre de message qui me parle.
D'autant que, pour avoir lu pas mal de tomes de la saga, je peux sans nul doute venir affirmer ici que le long-métrage est mieux que sa version papier. Cette dernière est inventive, audacieuse, mais bon sang, tous les tomes suivent le même schéma. C'est ultra répétitif. Alors certes, c'est voulu à 100 %, mais le plaisir de lecture s'amenuise bien vite. Tandis que le film nous offre une vision remanié des trois premiers tomes qui nous permet, à aucun moment, d'être lassé et ennuyé. Le virage plus humoristique qui a motivé le choix du cast de Carrey est un pari franchement gagnant, parce qu'il apporte une vraie fraicheur au film. Alors certes, on perd en désespoir, qui est l'élément central du côté littérature, mais ce n'est pas un problème.

Enfin, dernier point absolument majeur du long-métrage : sa B.O. exceptionnelle. Thomas Newman nous livre ici un travail de trés grande classe, oscillant entre des thèmes inquiétants, comme le superbe " Drive Away " qui marque le début des crédits à la fin, et musiques fortes en émotion, comme le merveilleux morceau " The Letter That Never Came ".

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai visionné le film, toujours avec le même plaisir ... La scène de fin me donne les larmes aux yeux à chaque visionnage, c'est dire.
Petit plus, dans l'édition DVD, on découvre le making-of etc..., et en particulier quelques délires de Jim Carrey en comte Olaf ... à mourir de rire.