Les Enfants de la mer
6.6
Les Enfants de la mer

Long-métrage d'animation de Ayumu Watanabe (2019)

Il en faut peu pour se laisser porter. Pour moi l'aspect picturale et la qualité de la narration visuelle ont suffit. Cela comble bien vite le rythme parfois haleté, ou ces moments de flottements coupés de manière abrupte pour crée cet atmosphère rêveuse qui aurait pu crée une distance.


Le mélange des styles est réussi, très méditerranéens parfois, mais aussi habité de ces personnages aux yeux globuleux et plein de diffractions oniriques, et, comme celui des CG, la peinture ou l'animation main, est unique et extraordinaire. Pour sa sensorialité avant tout, et surtout, que l'on découvre avec et au travers de Raku, Umi et Sora. A mesure que l'on s'immerge, les sons viennent percés les tympans de manières syncopées en petits escadrons dont la fréquence ondule et vous enveloppe, un brin lancinante puis éthérique, ils reviennent danser avec les formes qui fourmillent derrière la vitre de l'aquarium, la surface plane ou les étoiles saignent et semblent aussi accompagner parfois cette légèreté, cette grâce enfantine et animale qui anime les corps meme quand leurs échos s'étiolent.


On pourrait reprocher aux personnages de trop parler, d’être philosophique et explicite, mais c'est aussi montrer l'incarnation de ce qui est vécu a l'écran, l’œuvre mettant l'accent sur une oralité archaïque, parfois de manière extrême. De ce fait on reste conscient, mais sur différentes strates. Un bourdonnement ronronne au loin et il surgit parfois pour s'effacer aussitôt. Comme les vagues s’affaissent. Mais promesses du cataclysme a venir. Très vite, tout ces cœurs battent au meme rythme et ressemble plus a un organisme commun, alors la volonté obscure de l'un finit par éclater comme une étoile filante chez l'autre, dans un cri d'acceptation. Le corps et ses métamorphoses. On croque la vision a venir.


...


Pour autant, ce ballet merveilleux qui animent l'écran on nous demande de le quitter volontiers, comme si rien n'avait changé. Comme des chats machins d'eaux douces.

Amåtaō_m
9
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le 22 août 2019

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Amåtaō_m

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