Une nouvelle route divine vient d'être tracée par Marvel



  • Nous sommes des Éternels. Nous sommes venus il y a 7000 ans protéger les humains des Déviants.

  • Mais pas de Thanos ? Ou des autres horreurs de l'histoire ?

  • Nous ne devons pas aider les humains, sauf contre les Déviants.

  • Qu'il a ordonné ?



Chloé Zaho signe avec Les Éternels une oeuvre qui vient bouleverser de bout en bout et de part en part le MCU (MARVEL CINEMATIC UNIVERSE). Le premier constat est clair : ce titre va diviser tellement celui-ci vient proposer une vision totalement différente de ce à quoi nous a habitués cette gigantesque saga. Un mal pour un bien ! Avant de regarder un film de super-héros on découvre avec Les Éternels un récit philosophique sur les méandres de la vie et ce qui en découle avec ses croyances, ses espérances, ses résonances, ses promesses et ses désillusions. Une œuvre d'une maturité étonnante et totalement inattendue qui autant dans le fond que la forme dresse un constat solide qui va faire rentrer définitivement dans le monde des adultes cette licence avec une richesse culturelle enrichissante où l'on traite de la complexité de la vie à travers les doutes, les craintes, et les espoirs des Éternels. Un bouleversement qui va s'opérer jusqu'à des choix scénaristiques qui peuvent sembler anodins mais qui pourtant pour le MCU représente un pas-de-géant que je n'attendais pas comme avec une scène de sexe, des morts violentes où on voit des membres découpés, jusqu'à un couple homosexuel que l'on voit s'embrasser. Mais que s'est-il passé ? Comment le MCU a-t-il pu à ce point opérer de tels changements lui qui initialement est si codifié et téléphoné ? Il semble clair qu'à travers cette œuvre le studio semble vouloir chercher le nouveau souffle qui lui permettra de se maintenir encore 10 années de plus auprès de son public après la conclusion de Thanos. Une tentative qui pourrait bien changer le cours de l'univers Marvel, chose que je ne peux que saluer et qui a le mérite d'avoir toute mon attention !


Visuellement, Les Éternels est une véritable claque ! La cinématographie est incroyable ! Une mise en scène redoutable à la porté grandiose où le gigantisme est subtilement dépeint à travers des plans où on paraît tout petit. Une dimension à l'échelle bluffante superbement réalisée via une réalisation bien inspirée qui va opérer un travail scrupuleux et incisif autour de son contraste cosmique. Mais le génial dans cette proposition vient du '' deux poids, deux mesures '' qui est tout du long observé. Si le cadre est traité par le biais d'un format titanesque nous plongeant dans une mesure aussi massive que Divine, il est également représenté par une approche intimiste et terre-à-terre où le grandiloquent cède sa place au dramatique et au réalisme avec des lieux réels. On passe ainsi d'une séquence riche en couleurs avec des effets de profondeurs redoutables à l'échelle herculéenne, à des séquences grisonnantes et moroses sous une démonstration tenant du confidentiel ; l'une symbolisant la grandeur de la vie divine des Éternels, l'autre la vie dogmatique et difficile des êtres humains. Une véritable identité visuelle à la gravité unique qui en fait certainement le plus beau film du MCU.


2h40 ça peut paraître long mais ici ça passe crème tant les permutations entre les conflits dramatiques, les flashbacks historiques, les révélations, les rebondissements narratifs, les quelques rires, ainsi que les actions, se font avec logique permettant ainsi un développement appliqué de cette vaste histoire qui réserve de belles surprises. La composition musicale de Ramon Djawadi fait également son petit effet avec des tonalités à la porté gravissime et grandiose avec une étonnante touche de mélodrame qui accompagne parfaitement les différentes séquences. Les scènes d'action sont spectaculaires ! Les divers affrontements contre les Déviants ont de quoi tenir en haleine. La particularité rendant les affrontements si intenses vient de l'atmosphère des situations vécues où à chaque fois un terrible drame est en train de se jouer au moment où les coups pleuvent dans tous les sens ce qui apporte une ambiance tragique et tendue qui offre le meilleur des terrains de jeux pour offrir un moment grandiose. En parlant de grandiose, le final est sidérant ! Il se joue un combat pour la survie de l'humanité à travers un conflit psychologique de taille autour d'une menace impressionnante. Une conclusion épique où toutes les cases sont cochers pour former un ensemble exceptionnel où le devoir, la nécessité, la haine, et l'amour vont être étroitement liée sous un déferlement de violence et une notion de gigantisme impressionnant et émotionnellement épique. Les Déviants au même titre que les Éternels sont les pièces tragiques d'un échiquier intergalactique qui échappe au commun des mortels. Si visuellement les déviants ne sont pas toujours très bien exécuté, Chloé Zhao se rattrape avec les Éternels qui offrent un groupe intelligemment diversifié qui fait un bien fou à admirer. Une équipe au casting subtilement sélectionné offrant un ensemble de personnages intelligemment soudé les uns aux autres où chacun brille de par sa puissance et sa particularité psychologique.




  • Ce refuge dois être indestructible. C'est quoi, du vibranium ?

  • Collection automne. IKEA.



Ikaris (Richard Madden)


Ikaris est de loin mon Éternel préféré ! J'ai adoré ce personnage que le comédien incarne parfaitement dans une subtilité profondément tragique qui lui colle à merveille. Un superman 2.0 charismatique qui offre de belles surprises ! Il possède une prestance qui en fait un dieu digne à la réflexion justement divine. Les meilleures séquences d'action sont de son fait.


Sersi (Gemma Chan)


Sersi en tant qu' héroïne principale au pouvoir du changement moléculaire n'a peut-être pas le charisme de ses autres camarades mais parvient de par sa touche dramatique et sensible à livrer un personnage intéressant qui offre une belle histoire avec Ikaris. Elle nous présente un futur protagoniste d'importance en la personne de Kit Harington en tant que Dane Whitman. Voir dans la scène pré-générique.


Ajak (Salma Hayek)


Salma Hayek affiche une belle prestance divine en tant que chef des Éternels intimement liée à l'impressionnant... Que dis-je ! Gigantesque ! Que dis-je ! Colossale ! Que dis-je ! Intergalactique ! : '' Arishem ! ''


Thena (Angelina Jolie)


Enfin le grand retour d'Angelina Jolie ! Au départ je craignais qu'elle vole la vedette à tout le monde s'attirant constamment la caméra et qu'elle fut ma surprise de découvrir qu'en fait pas du tout. Thena est une sublime déesse de la guerre, j'adore son costume ainsi que l'affection qu'elle a pour Gilgamesh. Angelina Jolie est toujours aussi belle, elle incarne superbement son Thena.


Gilgamesh (Ma Dong-Seok)


C'est trop cool de trouver Ma Dong-Seok dans un tel rôle. Un Hercule par excellence à la puissance physique dévastatrice qui va offrir quelques bons moments à la fois comique et dramatique.


Sprite (Lia McHugues)


En tant que déesse de l'illusion je pensais que la petite Sprite serait le personnage le plus insignifiant, pourtant il est certainement l'un des plus fascinants avec Ikaris qu'elle aime éperdument en secret. Une pauvre déesse condamnée à être enfermé dans le corps d'une petite fille.


Kingo (Kumail Nanjiani)


Kingo c'est un peu le comique de la bande mais qui n'en fait pas de trop, certes il fait beaucoup rire mais il parvient à proposer en contrepartie pas mal de sérieux par rapport à sa réflexion sur l'humanité via son valet de main qui s'apparente à un fils de substitution. Il tire une tronche vraiment hilarante ! C'est un guerrier aguerri adepte du rayon astral (les connaisseurs de Yuyu Hakusho comprendront) qu'il ne faut pas sous-estimer.


Phastos (Brian Tyree Henry)


En tant que Dieu de la création technologique Phastos est un personnage génial qui va porter une réelle critique sur le tragique de l'évolution humaine à partir de la technologie. Une réflexion pertinente qui va nous pousser jusqu'à Hiroshima. Phastos est le premier super-héros cinématographique à assumer son homosexualité.


Makkari (Lauren Ridloff)


Alors là je dis bravo car même les sourds et malentendants sont représentés avec le personnage de Makkari qui n'est pas le mieux développé avec Druig, mais qui reste suffisamment pertinent pour qu'on s'y intéresse. Son pouvoir de super vitesse est bien représenté notamment durant les combats. J'aime bien la petite tension sexuelle qu'elle a avec Druig.


Druig (Barry Keoghan)


Druig en tant que professeur Charles Xavier 2. 0 est un personnage qu'on ne voit pas beaucoup mais que j'ai pas mal aimé, car à travers celui-ci on voit réellement ce qu'il pourrait apporter à l'humanité avec un tel pouvoir. Druig est le dieu qui finalement est le plus proche des humains.



CONCLUSION :



Chloé Zaho propose avec Les Éternels une fresque épique et grandiose autant dans le fond que la forme qui vient totalement bouleverser l'ensemble des codes du MCU. Le studio Disney avec les éternels rehausse le ton en traçant une nouvelle voie qui je l'espère sera empruntée par d'autres œuvres de la firme. C'était génial et j'en redemande !


Les rêves sont la nourriture des dieux.



Nous avons observé, et guidé. Nous les avons aidés à progresser, et nous les avons vus accomplir des merveilles. Durant toutes ces années, nous ne sommes jamais intervenus... Jusqu'à aujourd'hui !


B_Jérémy
9
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le 4 nov. 2021

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