La nouvelle vague était fascinée par le cinéma de genre et la série B américaine, hors finalement ils n’auront quasiment jamais opéré dans ce domaine. René Clément, tout comme Melville, n’hésitait pas à se coltiner ce matériau de front. « Les félins » est une de ses plus belles réussites. Film noir aux personnages forcément ambigus, dont un particulièrement séduisant joué par Jane Fonda, mi-ange mi démon. La villa où se déroule l’intrigue devient aussi bien une prison morale que physique pour les protagonistes masculins, ils croient un temps mener le jeu, mais deviennent vite de simples proies au mains de deux femmes fatales redoutables. Le final, est teinté d’une belle ironie.