Les Feux de la rampe par Rahab
Un bel hymne entonné avec du grand Chaplin.
Calvero, l'artiste déchu campé par Chaplin, est nostalgique, mélancolique, du temps où il brillait sous les feux de la rampe ! Réflexion sur sa propre carrière d'immense cinéaste ? L'évolution du cinéma tendrait à saper les comédies burlesques et les numéros comiques que l'on pourrait voir dans les "Charlots" ou chez son compère Buster Keaton ?
Plausible, puisque les deux artistes collaborent pour une performance finale du tonnerre. Chaplin sent peut être le tournant du cinéma ; même de nos jours certaines personnes disent ; "il ne me fait pas rire" ou "plus rire", tout comme Calvero qui le constate avec le coeur serré !
Comment ne pas s'attrister face à ce personnage accablé par ses échecs, par sa révérence, par sa lucidité. Mais qui conserve une philosophie de vie optimiste et redonne de l'espoir à une jeune danseuse vouée à briller sous les projecteurs. Chaplin parvient à faire passer une puissance mélancolique impressionnante à travers ce personnage.
L'histoire d'un artiste qui dit "adieu", l'histoire d'un amour plus fort que tout les autres ; celui du spectacle, de la fantaisie, du rire.