Un bel hymne entonné avec du grand Chaplin.

Calvero, l'artiste déchu campé par Chaplin, est nostalgique, mélancolique, du temps où il brillait sous les feux de la rampe ! Réflexion sur sa propre carrière d'immense cinéaste ? L'évolution du cinéma tendrait à saper les comédies burlesques et les numéros comiques que l'on pourrait voir dans les "Charlots" ou chez son compère Buster Keaton ?
Plausible, puisque les deux artistes collaborent pour une performance finale du tonnerre. Chaplin sent peut être le tournant du cinéma ; même de nos jours certaines personnes disent ; "il ne me fait pas rire" ou "plus rire", tout comme Calvero qui le constate avec le coeur serré !

Comment ne pas s'attrister face à ce personnage accablé par ses échecs, par sa révérence, par sa lucidité. Mais qui conserve une philosophie de vie optimiste et redonne de l'espoir à une jeune danseuse vouée à briller sous les projecteurs. Chaplin parvient à faire passer une puissance mélancolique impressionnante à travers ce personnage.

L'histoire d'un artiste qui dit "adieu", l'histoire d'un amour plus fort que tout les autres ; celui du spectacle, de la fantaisie, du rire.
Rahab
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le 7 déc. 2011

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