Les Fils de l'homme par bracket
Je ne me souvenais pas à quel point Cuaron avait réussi dans ce film à transformer une oeuvre littéraire ampoulée en chef d'oeuvre d'anticipation. L'atmosphère glacée, le montage très avant gardiste caméra à l'épaule, reposent sur un scénario qui ne souffre aucune contestation et plongent le spectateur dans un cauchemar digne de Brazil ou 1984. L'humanité a perdu le pouvoir de procréer. Autour de cette idée simple, le film décrit un monde quasi totalitaire, dans lequel chacun cherche à fuir une réalité atroce. Les frontières se ferment, et on constate de facto la réalité si bien décrite par Irène Nemirovski dans Suite Française. Quand la sécurité saute, l'homme redevient rapidement un loup pour l'homme.