Les Fils de l'homme par Pacomm

Exit, les futurs bien policés. Exit les robots tueurs et autres engins volants chromés parfaitement identifiés. Ce film plonge le spectateur dans le réalisme froid et cru d'un futur proche pré-apocalyptique reconstitué avec une minutie incroyable (Il y a du Full metal Jacket dans les scènes de combat de rues ; un brin peut-être de Terry Gilliam dans les décors, les ruines). C'est une inquiétante lucarne -particulièrement pessimiste- qui s'ouvre sur l'avenir de l'humanité. Le postulat est simple : la disparition à court terme des hommes... faute de fertilité. Peu importe la cause : les effets sont là, exacerbés. Les puissants, qui s'accrochent à leur domination, opposés aux rebuts et parias des sociétés "humaines", qui grossissent les rangs des guérillas urbaines... (On imagine sans peine le dénouement). Au milieu, un "privilégié", un citoyen britannique qui a compris à quel point ce "titre" est dérisoire en 2027, incarné par un Clive Owen éblouissant. Théo (c'est son personnage) va être traversé, aspiré, torturé par la dernière cause perdue qui vaille le rachat d'une humanité moribonde : le sauvetage de cette "immigrée", miraculeusement enceinte... A l'image du héros, les enjeux échappent au spectateur, et nombre de questions restent sans réponse. A l'image du présent, cette sombre "projection" à l'horizon 2027 échappe à la compréhension tant elle donne la sensation d'être ancrée dans le vécu. Ils se font rare, les bons films d'anticipation. N'attendez pas 2026 pour celui-ci !