Marie, Joseph et le p'tit Jésus version post apocalypse

Alors là, j'avoue que toutes ces critiques dithyrambiques sur The Children of men me laissent un peu rêveuse.... Pourtant j'ai un faible pour les films d'anticipation et même pour les univers post apocalyptiques. Alors bon, l'idée d'une humanité devenue inféconde à la suite d'un concours de circonstances qu'on devine malheureux étant donné l'état des maisons, c'était tentant.
Mais finalement, c'est juste l'histoire de la naissance du Christ qu'on nous raconte pour la énième fois, mais dans l'univers de Fallout : C'est la guerre, les pillages, les bombes et tout et tout ; en plus les couleurs sont à moitié passées, histoire de bien montrer que le monde s'est décoloré, et à cause de tout ça les gens n'ont vraiment pas le moral, on les comprend. Mais bon, lueur d'espoir ! il y a une petite nana, un peu paumée, qui se retrouve enceinte, et bien sûr un tas de méchants, des suppôts d'Hérode sûrement qui veulent récupérer le bébé, pour en faire un messie ou un martyr ou un genre de monnaie d'échange, j'ai pas trop suivi cette partie du film. Mais heureusement il y a Joseph (il s'appelle Théo dans le film, vous voyez le symbole), un héros fatigué qui a eu un enfant autrefois lui-même, alors il est super fort en bébés, c'est sûrement pour ça qu'ils l'ont choisi pour accoucher la fille. Il finit par lui trouver son étable à Bethléem en forme d'immeuble destroy dans un quartier mal famé et il lui dit de pousser deux ou trois fois jusqu'à ce qu'elle ponde sa petite merveille, parce que mine de rien, ça faisait quand même dix-huit ans qu'aucun bébé n'était né dans le monde, c'est quand même un bail. Alors naturellement tout le monde est ému, et même les soldats quand ils voient le p'tit Jésus et sa maman, ils ne peuvent pas s'empêcher de faire le signe de croix et de verser une petite larme, alors la petite trinité se retrouve au milieu d'une haie de soldats qui s'écarte doucement pour les laisser passer, un peu comme Moise au milieu de la mer rouge. Et finalement, bien que mortellement blessé, notre prophète arrive à conduire en barque la p'tite Marie et son bébé jusuqu'à à un bateau qui s'appelle le Tomorow – on fait pas dans le subtil au niveau des noms dans ce film ! – et qui incarne un genre de terre promise. Théo meurt, transfiguré par ce sacrifice qui a enfin donné un sens à sa vie, et non sans avoir pris le temps d'apprendre à la jeune maman à faire faire son rot au bébé (sic), ce qui est tout de même utile pour lui éviter les renvois gastriques. Et elle, qui voulait appeler son bébé Bazooka, elle décide finalement de l'appeler Dylan en hommage au fils de Théo. Je trouve qu'elle a raison parce que Bazooka, c'est quand même un nom un peu lourd à porter... Enfin bon, je mets 3, c'est nunuche en diable ce film, mais ça fait réviser la bible, c'est déjà ça !