Avec Les forbans de la nuit, Richard Widmark a trouvé l'un des plus beaux rôles de sa carrière.
Il y campe Harry Fabian, loser chronique, fiable comme une savonnette, crédible comme un homme politique.
Lars Ulrich (Metallica) disait de Lemmy (Motörhead) qu'il aurait du devenir un verbe, moi je pense que "Fais pas ton Harry Fabian" pourrait avoir intégré le langage courant comme une sorte d'expression idiomatique assimilable à l'une des pires insultes portée à l'intégrité d'une personne.
Vous voyez l'idée ?
Le films se déroule à Londres dans le milieu de la nuit.
Fabian, petit arnaqueur minable, veut voir grand.
Il est fauché, mais opère un certain charme auprès des dames (dont Gene Tierney, le veinard).
On se demande bien pourquoi, toutefois cette qualité lui permet de concrétiser son ambition à travers l'organisation de combats de lutte.
Mais Harry n'est pas seul à vouloir croquer de cette activité et il faut plus qu'une belle gueule et du bagout pour réussir ce pari ambitieux.
Pour découvrir les finesses de cette intrigue, son ambiance phénoménalement noire, les personnages de Grégorius, de Philip Nosseross, de Harry Fabian, de Mary Bristol (Gene Tierney) pour la photographie impeccable, il vous faudra vous plonger dans ce chef-d'oeuvre.
Cela devrait vous procurer un grand moment de plaisir, pour peu que vous appréciiez les films noirs.