Les Frissons de l'angoisse par StéphaneE
Il y a bien longtemps que je n'avais pas revu ce qu'un grand nombre de fans considèrent comme le meilleur film du maestro italien. Malheureusement, cette récente vision ne me fera pas rejoindre ce clan d'irréductibles. Car il faut bien l'avouer, Les Frissons de l'Angoisse peine à décoller durant une bonne heure et s'enlise dans des bavardages incessants qui ne font guère progresser l'enquête et provoquent plus l'ennui qu'autre chose. Une fois le meurtre de la médium passé, il ne se passe plus grand chose d'intéressant ni de passionnant avant les cinquante dernières minutes. Certes, Dario Argento fait preuve d'une grande maîtrise de la caméra et chaque plan est savamment travaillé, mis en scène. Mais le film tourne en rond et on attend impatiemment que l'action reprenne le dessus. Une attente qui sera récompensée dans la seconde partie du film. Une fois que Marcus Daly pénètre dans l'ancienne villa où a eu lieu le crime déclencheur des évènements, Les Frissons de l'Angoisse s'envole dans une autre dimension, et l'angoisse tant attendu fait enfin son apparition, et avec une certaine maestria. Le suspense se fait dense, les frissons commencent à parcourir notre échine et l'intrigue devient passionnante, et ce, jusqu'à la révélation finale. Visuellement et techniquement maîtrisé de bout en bout, il est dommage que Dario Argento n'est pas insufflé plus de rythme à la première partie de son film, ce qui l'empêche, à mes yeux, d'être considéré comme une pièce majeure dans la carrière du réalisateur italien, même si elle reste importante, puisque ce sera le dernier film réaliste d'Argento, avant que celui-ci ne fasse bifurquer sa carrière dans le fantastique deux ans plus tard, avec l'extraordinaire Suspiria...