La découverte en blu-ray 3D de ces Gardiens de la Galaxie restera ma meilleure surprise de cette année 2014 !
Et c’est peu de le dire…
Une immersion visuelle et sonore impressionnante dans une fantasy spatiale complètement déjantée où James Gunn dépasse à la vitesse de la lumière le Star Trek de J.J. Abrams en lui faisant un gros doigt d’honneur. On va bien sûr retrouver un peu de Star Trek, mais aussi un peu de Riddick et d’Avatar, ce qui ne sera certainement pas pour déplaire aux grands fans de fantasy spatiale.
Mais plus que les films susnommés, ce film marque à mon sens le retour au meilleur du cinéma de divertissement familial des années 80, le tout baignée dans la pop music des 70’s, ce qui fait ressentir chez moi un sentiment de nostalgie et de joie au-delà de tout ce que je pouvais espérer ! (non non j’exagère pas).
Explications : même si certains trouverons la comparaison tirée par les tentacules, ce film m’a fait penser à Willow (ou un Star Wars premier du nom, si ça vous convient mieux). Des films où un Lucas nous pondait un conte où petit et grand pouvait y trouver leur compte (hoho), en ne laissant personne de côté (pour peu que l’on ne soit pas réfractaire au genre) avec ses sombres méchants, ses héros funs, ses répliques cultes et surtout une volonté exigée de ne pas se prendre trop au sérieux…
James Gunn a su reprendre cette formule magique et surtout créer des héros inoubliables (même s’il délaisse quelque peu ses vilains, c'est vrai). Peter Quill, mix parfait entre un Han Solo et un Luke Gaywalker, remporte le prix intergalactique de l’humour et renvoie James Kirk aux confins de la galaxie, et ce rôle fait à coup sûr de Chris Pratt la nouvelle star internationale (ultrabancable, ndlr Marvel et Disney). Et chaque héros et second rôle possède une grande dose de coolitude et de bad ass assumée qui en feront pour un moment les nouvelles coqueluches de nos amis les geeks.
En résumé, ce retour inattendu au véritable divertissement pour tous retentit comme l’explosion d’une super nova dans le système des blockbusters hollywoodiens !
Pourtant c’était mal baré, vu mes préjugés ou plutôt mon manque cruel d’intérêt pour les dernières productions Marvel et Disney. Après coup (après avoir vu le film Super en fait, satire du super héros américain et de ses valeurs et qui botte aussi au passage les fesses à Kick Ass), il est même carrément étonnant qu’un réalisateur comme James Gunn ait été choisi pour une telle production, à croire que le rachat de Marvel par Disney n’est pas nécessairement la tyrannie de la consensualité et du politiquement correct que l’on pouvait craindre.
Même si, James Gunn n’entre pas ici dans une satire comme dans son Super (heureusement pour Marvel et Disney d’ailleurs), il allie, avec un talent rare : voyage intersidéral, héroïsme et surtout beaucoup d’humour sans que jamais ce soit lourd.
Pour quelqu’un qui comme moi, rit beaucoup plus souvent involontairement sur une bonne scène dramatique foirée, ici certaines scènes ou répliques m’ont carrément mis la banane (vous interprétez ce dernier terme comme bon vous semble). D’ailleurs, je décerne une mention spéciale à Drax le Destructeur où chacune de ses punchlines sonne comme un upercut pour les zygomatiques.
Et de ces moments qui allie humour bien senti et héroïsme, le film en est parcouru de bout en bout. A ce titre, le dernier affrontement contre Ronan (où après ça son aspect de vilain caricatural ne me dérangeait plus) restera le final le plus génial que j’ai vu depuis bien longtemps ! Cette dichotomie entre ce discours pompeux et surannée et ce délire d’un héros un peu barjo suivit d’une scène d’union interraciale face au Mal, pousse l’héroïsme et l’humour du film à leur paroxysme ! Car l’héroïsme véritable et le véritable humour ont quelque chose en commun : la chose que l’on n’attendait pas, la chose que l’on attendait plus…
Merci pour ce moment.