C'est amusant de voir que dans une période assez proche, deux comédies sortent sur le même sujet, à savoir l'émancipation personne d'une femme, affranchie d'une vie de couple. Je parle d'une part des Gazelles, et de l'autre de Célibataire mode d'emploi, que j'avais aimé.
C'est basé sur un one-woman show éponyme de Camille Chamoux, qui incarne une femme de trente ans, à la vie de couple bien rangée, qui a acheté un appartement avec son mec, et qui fait une crise d'angoisse en pensant à cette vie future, et le largue. A nouveau célibataire depuis ses seize ans, autant dire que tout est à reconstruire, car on lui a dit qu'une femme célibataire de trente n'est désormais bonne à rien. Ce que je conteste, mais bref...
C'est clairement un film réalisé par une femme, sur des femmes, pour des femmes, où les hommes ont la part congrue de l'histoire, et au final, ça donne une petite surprise, car ça sonne très juste sur le désir d'émancipation de femmes qui n'ont pas besoin d'un homme pour vivre. C'est aussi dû aux comédiennes, Audrey Fleurot, Anne Brochet, Joséphine de Meaux, Naidra Ayadi et surtout Camille Chamoux, que je ne connaissais pas, qui a une voix très aigüe à la Vanessa Paradis. Ce sont des femmes qui ont différents buts dans la vie, de trouver l'amour, de se taper des mecs sans lendemain sans passer pour des salopes, vivre leur indépendance, et le personnage de Camille Chamoux est clairement entre les deux, vivant des histoires improbables où c'est elle qui quitte le mec le lendemain en quittant le lit sur la pointe des pieds, qui aide à ce que l'un d'entre eux puisse se finir, ou alors qui a un énorme fou rire pendant un rapport sexuel, ce qui est sans doute la situation lea plus humiliante à vivre pour l'homme.
On croise aussi Josiane Balasko et Sam Karmamnn, jouant les parents de Camille Chamoux, la première ayant jouée dans le film précédent de la réalisatrice, Le hérisson.
D'ailleurs, chapeau aux auteurs de ne pas proposer quelque chose de moralisateur, mais qui reste droit dans ses bottes, à savoir que chacune vit sa vie comme elle l'entend, et non plus aux crochets des hommes comme dans les générations précédentes. C'est pour ça que j'ai été agréablement surpris par Les gazelles, qui est le nom donné aux femmes par des petits jeunes essayant de les draguer.