Joe Wright raconte quelques jours de la vie de Winston Churchill, en mai 1940, à partir de sa nomination au 10 Downing street, jusqu’à l’évacuation des troupes anglaises de Dunkerque par des bateaux privés et son discours de résistance et de non soumission devant le parlement. Je conseille de voir le film en VOST, tant le phrasé de Gary Oldman, sa voix et les émotions qui s’en dégagent sont importants.
Le film est en effet essentiellement discursif, alternant répliques lapidaires teintées d’humour et discours enflammés. Des discours qui sont tout sauf de la communication ! D’authentiques discours politiques et guerriers, capables de porter la ferveur du peuple.
C’est le premier grand film de l’année (qui commence brillamment, déjà avec le cycle Clouzot). Le scénario et la mise en scène d’un film ne peuvent certainement pas être à la hauteur d’un tel personnage et des enjeux historiques de cette sombre époque, mais ici peu s’en faut.
Dans un clair obscur qui crée des jeux d’ombre et de lumière, se détache la ronde silhouette de Winston Churchill, avec son chapeau, son cigare, son verre à la main, écrasé par des responsabilités impensables pour un seul homme.
Des reconstitutions de Londres, d’un état major souterrain, de palais et demeures, des prises de vue créatives, parfois aériennes font de ce film une épopée flamboyante, avec une dimension intime -Churchill chez lui avec sa femme près de son chat- rythmée par du suspense et de l’émotion.
Il m’est impossible d’être exhaustive dans mes descriptions. Ce que je retiens essentiellement, c’est la dimension extrêmement humaine donnée par Joe Wright à son personnage, acculé, ne trouvant plus ses mots, pris dans ses humeurs, ses doutes, ses failles, qui ploie, mais finalement ne rompt pas.
Un des plus extraordinaires exemples historiques de résistance à la tyrannie.
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