Je ne suis pas trop film d'histoire à la base, mais quand on tombe sur une réalisation aussi réussie, on ne peut qu'apprécier ce qui nous est donné à voir.
Des acteurs très bons chacun dans leurs rôles, le dosage parfait d'humour, de tristesse et d'humilité dans un océan d'urgence et de responsabilités, ce qui permet de s'introduire à notre petite échelle dans ces heures cruciales de notre histoire, ce qui est plutôt grisant.
En effet, la grande majorité des films de guerre placent le spectateur du côté du peuple menacé. Ici, on accède à la machinerie gargantuesque des prises de décisions au sein d'organisations les plus puissantes du globe. Nous y découvrons des humains comme vous et moi, avec leurs doutes, leur angoisses et leurs faiblesses. Churchill nous apparaît comme un papy un peu gâteux, avec ses petites habitudes, ses crises de nerfs mais surtout son humour adorable.
Scénographiquement, les lumières jouent avec l'intitulé : des clairs-obscures très réussis, notamment lorsque Churchill se réfugie dans les cabinets pour passer un coup de fil : nous le voyons dans son petit rectangle au beau milieu du grand écran, une scène qui joue parfaitement avec le poids sur ses épaules du personnage et la composition du cadre.
Un très bel hommage à cet homme salutaire qui rattrape un peu la déception de Dunkerque, ouf.