Cela fait maintenant presque 1 an que Jackie, le film de Pablo Larrain s'est fait connaître. Un biopic retraçant le deuil de la femme du président Kenedy suite à sa mort. Ce film était nominé dans la catégorie meilleur rôle féminin via Nathalie Portman. Pour sa musique, mais aussi ces costumes. Il n’était pas bien compliqué d’accepter le fait que Jackie n’est rien gagné puisque ce film méritait avant tout l’oscars du film le moins bien rythmé de l’année. Mention spéciale pour le fait de sur jouer la tristesse.


Mais là n’est plus la question puisque nous attaquons en ce début d’année un nouveau biopic retraçant la prise de pouvoir de Monsieur Winston Churchill. C’est amusant comme situation, parce cas chaque fois que le mot biopic trouve sa place dans la partie « genre du film » je m’angoisse. Comme beaucoup d’entre vous. Ce qui fait peur dans le genre biopic, ce n’est pas le fait de conter une histoire vraie, mais de comment le récit à était interprété. En soit, le scénario est fait puisque l’histoire est vraie. Faut-il encore, et là est la subtilité, accepter de ne pas vouloir émettre son point de vue, qui est alors de trop puisque l’acteur devant porté le personnage principal, jouera ce rôle de manière trop exposé puisque guidé, de trop peut-être, par celui qui a imaginer le scénario, c’étant donc inspirer de l’histoire vraie. Jackie. On connaît parce que l’on constate. On imagine parce que l’on s’inspire.


Les heures sombres retrace le parcours d’un homme de manière ingénieuse puisque l’on conte le récit de l’homme au pouvoir de la grande Bretagne. Celui qui a fondé l’opération dynamo. Alors ce qui est ingénieux dans le film, c’est le fait de nous présenter le protagoniste de manière comique. Il s’avère que vous le découvrez dans son lit, paré d’un peignoir rose fumant son cigare du matin. La situation est amusante. On se prend d’affection pour cet homme. Ca change tout. En plus de ça, le fait que cet homme de pouvoir soit connu à l’heure aujourd’hui des Anglais pour avoir fait du bien au pays rend ce film encore plus intéressant émotionnellement parce que nous les Français nous prenons aussi d’affection pour cet homme alors qu’il a quand même fait du mal à notre peuple. Et en ça, je peux illustrer mes propos servant à comparer par exemple, l’excellent Jackie. Dans ce biopic, on cherchait sans cesse à plaire au monde entier. « Oui, mon mari est mort. Il aimé les Français. Trouvé les Italiens fort, et les Allemands puissants ». Petite larme en didascalie. À qu’elle moment, tu penses que c’est véridique ? Dans les heures sombres, il n’en est rien. Les Italiens sont des lâches, les Belges aussi et les Français ne sont pas loin. On ne cherche en rien à plaire. Certes, c’est l’époque de la guerre. Mais peut importe l’époque. Ce que je souligne ici, c’est la justesse et le sens du détail du réalisateur à avoir voulus transcrire un récit qui tient la route.
Quand vous les fondations, construisez la maison. Gary Oldman est merveilleux. Je n’ai pas d’autre mot. Il est certes bien grimé, mais ce n’est pas le costume qui fera que l’acteur est bon ou non. Le fait d’avoir un scénario bien construit aide à comprendre les points fondamentaux du héros. Et quand l’acteur joue bien, et bien ces répliques suivent et l’on obtient un grand casting. Par la suite, on se charge de faire de belle photographie pour bien amener le film à charmer le public, et c’est parti. Les heures sombres est donc nominées dans la catégorie, Meilleur film, Meilleur Photographie, Meilleur Costume, Meilleur acteur. Et voilà. Y a pas de mystère. Si l’on choisit de rendre hommage à un symbole. Assumons l’idée et réalisons là, même si l’on est obligé de commettre quelque fausseté.


Dans le film, beaucoup de choses vous sont montrées et il est parfois difficile d’imaginer que ces évènements se soit réellement passé. Rassurez-vous, le film arrive de manière ingénieuse à vous faire entrer dans ce récit et ne vous fait pas non plus douter tout le temps. Une scène se déroule dans un métro. Cette scène n’existe pas dans l’histoire vraie. On peut donc dire que l’on s'est inspiré de quelques choses, puisque le réalisateur à imaginé cette action qui n’existe pas. Vous me direz alors que c’est comme dans Jackie. Je vous répondrais que Churchill avait pour habitude de disparaître et qu’il aimer s’appuyer sur des sondages du peuple pour entamer ces discours. S’inspirer de fait réel, pour réaliser une scène poétique exprimant le désir d’un homme de ne pas vouloir abandonner son pays est une très belle idée puisqu’elle permet encore une fois de découvrir le caractère de Winston.


Les points qui ne vont pas pour moi, c’est le fait de dater sur 10 jours, ce cas fait Churchill. On saute des journées passant du 10 mai au 13 avant d’arriver au 16-17 en l’espace de deux heures. C’est stupide, mais ça me donnant l’impression que pendant ces quelques jours sautés, Churchill s'est tourné les pouces. Or, je pense que chaque jour à devaient compter dans ces moments de guerre. Aussi, je trouve dommage le fait de ne pas avoir cherche à montrer la progression de Winston au fil du temps. On cherche sans cesse à le mettre en colère, lui donnant parfois des allures de tyran, alors c’est parfaitement dosé et très bien utilisé, surtout à l’époque de Mussolini et d’Hitler en pleine guerre, mais c’est embêtant de charger de trop les moments sous tension, parce que derrière, on ne donne pas réellement d’impact aux réactions de Churchill. Il s’en va, il boude. C’était sans doute tout à fait lui, mais dans ce cas la, filmer ça mieux. De même, calmez votre script. Les discours de fin sont beaucoup trop longs. D’ordinaire, on imagine un discours de fin émouvant, donnant fin à une intrigue. Ici, entre le discours public, celui de l’état de guerre et celui à l’assemblée. On a la légère impression d’étouffer tellement les scènes sont verbeuses.


Rassurez, ces quelques petites choses n’enlève en rien la force de ce film aux couleurs sombres qui je trouve est très réussi. La guerre est présente et l’on vous l’expose de manière intime, c’est une subtilité de plus que s’offre notre réalisateur. La musique est importante puisqu’elle accompagne notre Winston dans ces humeurs sans jamais prendre le dessus. Je vous incite donc à découvrir ce biopic, qui je l’espère, vous donneras envie de découvrir l’histoire de ce personnage.
Oublions l’oscar du meilleur costume puisque la Belle & la Bête va en bénéficier et que Blade Runner 2049 partiras avec la photographie. Ce ne sera pas non plus le meilleur film de l’année. Guillermo del Toro va sans doute l’emprunter. Mais il y a une forte possibilité que l’oscar du meilleur acteur tombe dans les bras de Gary Oldman ! Ce serait mérité.

BenjaminRojot
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le 24 janv. 2018

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Benjamin Rojot

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