Loin de tout parti pris, les réalisatrices entendent avant tout rendre hommage à ces combattants contre l’obscurantisme, tout en préservant le spectateur d’une violence trop brutale grâce à la poésie des dialogues, à la légèreté suggérée des tons pastels et la douceur des visages tout juste esquissés


Au milieu de cette barbarie, quelques images d’une main posée sur une jambe ou d’un baiser
langoureux, réservent quelques instants de sensualité inattendue. Mais c’est à coup sûr à travers le casting minutieusement choisi et dont l’originalité va jusqu’à reconstituer l’ébauche des traits réels des comédiens (Swann Arlaud, Rita Hanrot, Simon Abkarian, Hiam Abbas, Michel Jonasz...) qui prêtent leur voix, que se révèle toute la force dramatique de cette œuvre bouleversante.


En abordant avec délicatesse quelques sujets vibrants, parmi lesquels la force de résistance d’un amour pris au piège d’un conflit, ou le respect des droits de la femme, le tandem Breitman/Gobbé-Mévellec réussit un plaidoyer universellement touchant autour de l’espoir et de la liberté, à l’instar du plan final d’un groupe d’hirondelles volant vers d’autres horizons.
Claudine Levanneur

Chicago
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2019

Créée

le 4 févr. 2020

Critique lue 104 fois

1 j'aime

Chicago

Écrit par

Critique lue 104 fois

1

D'autres avis sur Les Hirondelles de Kaboul

Les Hirondelles de Kaboul
Sergent_Pepper
6

Le beau face aux bêtes

La question du devoir de mémoire, ou de la nécessité d’informer, y compris sur les zones les plus sombres de l’humanité, est toujours délicate. Allier la beauté des aquarelles du film d’animation à...

le 4 sept. 2019

58 j'aime

4

Les Hirondelles de Kaboul
Behind_the_Mask
7

Aucun soleil ne résiste à la nuit ?

Les Hirondelles de Kaboul : joli titre pour dépeindre l'horreur et le joug du fanatisme religieux. Tout comme l'oeuvre choisit un graphisme chatoyant et des aquarelles, rappelant la technique du...

le 10 sept. 2019

30 j'aime

13

Les Hirondelles de Kaboul
Grimault_
5

Petit oiseau deviendra grand

Les films d’animation se font si rares sur la Croisette qu’il est toujours appréciable de pouvoir en découvrir un nouveau, d’autant plus lorsque celui-ci est français et qu’il est le premier...

le 17 mai 2019

26 j'aime

Du même critique

Delphine et Carole, insoumuses
Chicago
8

Un vrai combat bien avant Me Too

"C’est l’histoire d’une grande amitié entre deux amoureuses de l’image, l’actrice Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos. Quelques mois avant sa mort (en 2009), celle-ci décide de faire...

le 31 janv. 2020

9 j'aime

1

Un peu de soleil dans l'eau froide
Chicago
9

Une femme admirable et bouleversante

Inconnue, elle était ma forme préférée, Je n’avais pas le souci d’être un homme, Et, vain, je m’étonne d’avoir eu à subir Mon désir comme un peu de soleil dans l’eau froide. Paul Eluard. Lassé de sa...

le 6 déc. 2015

8 j'aime

L'Été en pente douce
Chicago
7

L'été meurtri !

"L'été en pente douce" est plus un film d'atmosphère que d'autre chose. Ici, pas de scénario poussé très loin, pas de grandes intrigues. Mais tout y est juste, la jalousie, la bêtise, la rivalité, la...

le 3 sept. 2016

8 j'aime