Quand Pixar a la flemme.

Rien à redire sur l'animation, l'humour et les scènes d'actions : Pixar est devenu une gage de qualité incontestable. Le problème reste l'écriture - et c'est surprenant pour Brad Bird - qui est malheureusement plus que paresseuse. Là où Zootopie fait cas d'école délivrant une multitude de messages progressistes avec justesse et subtilité ... Les Indestructibles 2 réserve 80% de son propos à "c'est quand même dur d'être femme au foyer, il faudrait que les hommes s'en rendent compte". La blague a 20 ans de retard et le film n'apporte rien de plus à cette réflexion et ce n'est pourtant pas les occasions qui manquent.

Le riche geek capitaliste qui vend du Super Héros Super Tendance n'est jamais remis en question, alors que sa méchante sœur a beau délivrer les phrases les plus intelligentes du film, elle perd toute sa profondeur dans le dernier segment où elle révèle un plan diabolique absurde.

Pourtant une tension intéressante s'était créée lorsqu'elle essayait d'écarter Elastigirl de sa famille. Un filon finalement pas exploité et toute ambiguïté évacuée au profit d'un premier degré assez conservateur. Gros manque d'émotion et une psychologie minimaliste pour un film de première équipe Pixar ... petite déception quand même, non ?

PS : Le combat Jack-Jack VS Racoon est juste parfait <3