On reprend là où on avait arrêté le premier film il y a plus de 13 ans. Le rythme est le même, l'efficacité des gags est la même, tout comme le charme direct et immédiat des petits personnages secondaires croisés. Il y a un pied-de-nez involontaire au trop plein de super-héros par une mise en scène brillante de l'action. Brad Bird, dans son talent pour les séquences-récits qui vont droit au but, expose, développe puis exploite jusqu'au bout chaque super-héros et son pouvoir en quelques minutes voire secondes. Elastigirl et ses gestes imprévisibles donnent un spectacle impressionnant de lisibilité malgré la rapidité et l'extravagance de l'action.
La recette du premier Indestructible reste inchangée. Les personnage n'ont pas vieilli, la politique anti-super n'a pas bougé. Cette histoire aurait presque pu être celle du premier. C'est là qu'on reste un peu sur notre faim. Une nouvelle situation se faisait sentir à la fin du 1 qui nous faisait attendre cette suite avec beaucoup d'appétit. Elle est classique. On n'a pas touché à ce monde.
Reste évidemment tout le savoir-faire de Pixar auquel on est habitué et qui nous rend de plus en plus exigent. Ils sont ici dans leur zone de confort. La nouveauté, c'est l'aspect super-héroïque de l'homme au foyer dépassé, sa super femme au travail, et le développement du bébé Jack-Jack qui offre de bonnes et nombreuses exclafades. Dans toute cette rigolade, on regrette juste l'intrigue sérieuse, beaucoup trop téléphonée bien qu'intéressante dans son principe, et même quelques incohérences avec le premier film (concernant les costumes) M'enfin, pas de quoi bouder son plaisir. La zone de confort de Brad Bird et Pixar est très haut placée.