Les invisibles est un film à l’échelle humaine, montrant des humains en bas de l’échelle sociale. Ceux qu’on évite, qu’on ne regarde pas, à la misère contagieuse. Difficile partant de là de ne pas faire dans le mélodrame. Pourtant le réalisateur Louis-Julien Petit est parvenu à équilibrer le tout avec des pointes d’humour, jouant principalement avec la simplicité des personnages et une pincée de tendresse. Ça semble parfaitement authentique, les situations, les travailleurs sociaux comme les sans-abris, tous ceux qui connaissent un peu ces milieux diront que ça sent le vécu. C’est loin d’être tout rose, mais il y a un parfum d’espoir dans ce film, c’est triste mais pas déprimant. Bravo à Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvovsky et Sarah Suco pour leurs prestation qui portent le film, et merci à ces dames pleines de gentillesses, jouant les SDF qui nous montre un joli visage de l’humanité. Bref, Les invisibles n’est pas le film de l’année, mais il est simple et sincère, c’est toujours agréable.