L'un des plus mauvais films de l'ami Bébel, qui compile scénario en huis-clos qui s'essouffle vite, toujours les mêmes gimmicks d'acteurs (le personnage du petit chef qui se croit drôle et viril, mais qui nous soule en moins de deux minutes montre en main, le pétochard heureusement bien défendu par Villeret...), une place de la femme évidemment discutable (euphémisme), une bonne dose d'action au début qui nous abandonne sur une demi-heure finale soporifique... La pente est raide, et si l'on avait bien commencé cette histoire de magots disputé entre allemands et français en Tunisie, avec le banquier au milieu qui ne veut pas lâcher ses biens (peu importe qui les lui volera), on déchante peu à peu jusqu'au désintérêt le plus abouti (la dernière demi-heure). Ce n'est pas faute d'avoir suivi un agréable Jacques Villeret (peut-être l'un des rares bons points), de proposer un duel de gros bras entre Jean-Paul Belmondo (qui cabotine à mort, comme dans chaque mauvaise comédie qui lui est affiliée) et Michel Constantin, de tirer un peu n'importe comment pour ramener de l'action dans le récit, et de baser l'intrigue sur fond de conflit historique. Mais la mise en scène est loin d'être irréprochable, les dialogues sonnent creux (des punchlines qui s'enchaînent), les gags ne volent pas haut (le banquier qui s'électrocute en urinant et les autres de blaguer dessus avec autant de finesse qu'un pachyderme hilare...) et les acteurs en font vraiment des caisses, ce qui au final enterrera Les Morfalous dans le sable du Désert.