Les Nerfs à vif par Mickaël Barbato
Etrange cas que celui de ce film. C'est à se demander si Scorcese s'est réellement posé la question s'il tenait là une véritable bonne idée, en choisissant de confier la narration à Danielle, une adolescente (Juliette Lewis, qui n'a jamais été aussi agaçante), afin de justifier le caractère exagéré du scénario tant, au final, on se retrouve avec des choix artistiques vraiment douteux (les chemises de De Niro bon sang !).
Bien sûr, on reconnaît la patte du réal sans mal. Les traveling violent lors des dialogues, font toujours leur effet, plongeant le spectateur directement dans les personnages, soulignant à chaque fois, grâce à un angle ou une vitesse, leur état d'esprit. Scorcese restera toujours Scorcese, dans ses mouvements de caméra et l'utilisation parfaite des plans (superbe lentile à double focale par ci, par là !), mais ça ne suffit pas à faire un vrai bon film.