Eau, mines et râles
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L'histoire se déroule en 1945 sur les plages de l'ouest du Danemark. Les danois emploient des soldats allemands pour déminer les plages. On suit de près un groupe d'adolescents dirigés par un sergent qui a et on le comprend, la haine des allemands.
(Il me semble que les Conventions de Genève déjà en 1929 traitait du sort des prisonniers de guerre mais je n'en connais pas les détails. Cela a été repris en 1949. Il est clair que les danois (et d'autres pays européens) agissaient à l'encontre du droit international, mais ce n'est pas le propos du film.)
C'est un film complexe sous très haute tension.
Comme il s'agit de déminage, il est évident qu'on s'attend à chaque instant à un accident et c'est parfois insoutenable. C'est le seul reproche que je ferais à ce film : le choix d'un sujet en partie anxiogène et stressant. Ce n'est pas mon genre de film, mais le sujet, davantage que le déminage m'intéressait.
Filmé sur les plages danoises, dans une très belle lumière, le film est précis, détaillé et réaliste. Grâce à des acteurs excellents et à la construction du scénario, il installe une présence des faits et des personnes, très forte .
Il est clair que Martin Zandvliet n'inverse pas les rôles, ni n'est manichéen. Il ne remet pas en question les crimes des allemands, je pense qu'au contraire, il les accable de ce crime là aussi.
Ce sont bien les allemands qui ont envoyés ces gamins à peine sortis de l'adolescence se battre à la fin de la guerre qu'eux-mêmes ont déclarée. C'est tout aussi monstrueux et inhumain que ne l'est cette image de "Full metal jacket", du sniper vietnamien qui n'est autre qu'une jeune adolescente.
C'est le sergent danois, très haineux des allemands pourtant, qui les prend en pitié et comprend le côté inacceptable de la situation.
Un film qui fait détester la guerre, en montrant ses côtés pervers.
Créée
le 5 mars 2017
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