Ce film est une sacrée daube. A l'instar de certaines critiques que j'ai pu lire, je ne trouve comme qualité que le plan séquence de début de film avec Dujardin. Le reste est à jeter, à brûler même.


On a donc droit à cette bande d'amis qui part en vacances au Cap Ferret, destination cliché des bobos parisiens et/ou bordelais s'il en est, alors même qu'un membre du groupe vient d'avoir un accident gravissime qui l'a plongé dans le coma. Paye tes amis, c'est pas comme si la maison était réservée depuis 6 mois à prix d'or. Mais bon, comme ce sont tout de même des êtres humains, on aura droit à 2h25 de névroses en tous genres.


A renfort de musiques inappropriées qui ne reflètent que l'envie de Canet de nous étaler à la face sa "culture musicale", nous voilà donc partis pour des vacances qui s'annoncent pleines de bonheur. Chaque personnage a droit à son petit drame personnel où tous s'emploient à avoir des réactions aussi illogiques que disproportionnées. Je ne sais pas lequel d'entre eux m'a le plus exaspéré, mais je mettrais bien une pièce sur une Cotillard pleurnicheuse à tel point qu'on veut lui en coller une pour qu'elle ait une véritable raison de se plaindre. Les "amis" passent leur temps à s'engueuler, et on se demande franchement pourquoi ils ne décident pas de tout annuler et de rentrer chez eux plutôt que de passer des vacances de merde.
D'ailleurs, Canet a bien compris que ça hurlait un peu trop, alors il nous colle des séquences de rires aux éclats en musique pour montrer que l'amitié, c'est beau quand même et que "regardez comment ils sont heureux d'être ensemble et de se retrouver". On n'y croit pas 1/4 de seconde, d'autant plus qu'on ne sait jamais pourquoi ils rient et passent du bon temps, alors qu'on sait un peu trop bien pourquoi ils pleurent et crient. Digne d'une pub Fleury-Michon.


L'apothéose, c'est Jean-Louis. Jean-Louis la voix de la sagesse. Jean-Louis est ostréiculteur, mais il sait tout mieux que tout le monde. Il n'est là que pour faire la morale. D'ailleurs il ne sait faire que ça puisque son job, ça ne marche pas trop. Il devrait devenir moralisateur professionnel, il a de l'avenir là-dedans. Ce bon J-L en vient même à faire la morale à son pote qui veut le sortir de la merde financièrement. A l'aide d'une philosophe de bas étage et de principes à deux balles, il enchaîne les lapalissades mais bon, il faut bien ça pour que les autres idiots comprennent qu'ils ont un grave problème.


Enfin, alors qu'on pensait ne pas pouvoir faire pire, la scène de fin restera dans les annales. Comble de la mièvrerie, un bien beau message nous est envoyé: l'amitié, c'est bien.
J'avoue être resté figé devant cette scène tant j'avais du mal à croire que c'était réel.


Bonus:
Le détail qui exaspère: je n'ai pas pris de chronomètre, mais j'aurais peut-être dû. Sur tout le film, je suis persuadé qu'on perd 5 minutes à les regarder se faire la bise. Insupportable. C'est un film, on n'a pas besoin de les voir se faire la bise TOUS LES JOURS !!!

JakeElwood
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le 7 mai 2014

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Jake Elwood

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