Jean-Baptiste (JB) est un jeune homme de 16 ans, doté d'une passion pour le foot : cela tombe bien, il est un grand espoir et vient de s'inscrire dans un centre de formation, avec un rêve en tête : devenir professionnel et le meilleur de tous. Néanmoins, tout n'est pas facile : il découvre un nouveau milieu, les jalousies et rancoeurs, les nouvelles relations (amicales, amoureuses), la pression, et surtout, il garde un lourd secret, qui pourrait bien compromettre la réalisation de son rêve.
"Les petits princes" de Vianney Lebasque n'est pas un film sur le foot, c'est un film sur la vie. Dire "je n'aime pas le foot" ne peut pas être une excuse pour ne pas voir ce film. Le foot n'est que le cadre choisi par le réalisateur (dont c'est le premier film d'ailleurs) pour développer ses idées, même s'il occupe une place importante. On le voit à la réalisation (originale) : pour les matchs, il a choisi d'une part de choisir des acteurs doués pour le foot, sans les remplacer par des doublures (autrement dit, tout ce qu'on voit dans le film est réel et non simulé), et d'autre part de placer une caméra sur le terrain au plus près des joueurs, donnant ainsi la sensation au téléspectateur d'être le 12ème joueur de l'équipe. Cette mise en place fonctionne parfaitement. La photographe et le son sont soignées, le montage est cohérent. Le scénario est parfaitement écrit, rythmé.
Ces bons choix de réalisation s'accompagnent d'un excellent casting : Paul Bartel, l'interprète de JB, est très convaincant ; les deux coachs (joués par le parfait Reda Kateb et l'inépuisable Eddy Mitchell) sont parfaits ; les jeunes (Ralph Amoussou, Margot Bancilhon et Samy Seghir notamment) sont justes. La bande originale est également parfaite, mélangeant différents genres, liés aux différentes thématiques du film (enthousiasme, stress, rancoeur, travail, peur, douceur...).
Dans ce film, on chambre à tout va, on parle de sexe, on s'engueule, on se critique, on s'entraide... Comme des adolescents de 16 à 18 ans. Et surtout, on va au-delà des limites. Tout le film est basé sur ce point : quelles sont les limites à nos rêves, et faut-il tout sacrifier pour les réaliser ?