J'ai vraiment découvert ce film par hasard, en feuilletant un livre parlant de cinéma. Puisque "Les quatre cents coups" a marqué un tournant majeur du cinéma français, ou du moins du courant de la "nouvelle vague", j'ai voulu m'y pencher au moins un peu.
Quitte à arrêter au milieu.
Quel ne fut pas ma surprise ! Là où les films futuristes ou les films d'actions sentent le moisi et le périmé au bout de dix ans, les films du genre des "quatre cents coups" ne prennent pas un ride.
À quelques exceptions près, la vie d'Antoine pourrait être celle d'un adolescent d'aujourd'hui - Facebook et Nintendo DS en prime.
La mise en scène, soignée au possible, permet de suivre les difficultés touchantes d'un garçon qui n'a pas été gâté par la vie.
Sa recherche de liberté, tout comme sa recherche d'identité, offrent de grands moments de réflexion et de philosophie, que seule la caméra peut offrir. Le vrai récit des "quatre cents coups" ne se déroule pas dans le script, mais dans l'image, dans la mise en scène, dans la place qu'occupe chaque personnage, chaque décor, chaque note de la bande-son.
Sans demi-mesure, le film dépeint à sa manière les difficultés de l'adolescence, la lutte contre l'autorité parentale et l'immersion forcée dans la société.
Depuis ce chef d'oeuvre de Truffaut, les années ont passé.
Mai 68 a fait des ravages, l'homme a marché sur la lune, les trente glorieuses ont permis à la femme de s'émanciper et les gens regardent leurs films en 3D. Pourtant, Antoine semble avoir couru hier sur cette plage ; la liberté, le sens de la vie, le bonheur, voilà tant de choses que le garçon, l'homme, le vieillard, la fille, la femme, la vieillarde, que le monde entier a toujours cherché et cherchera toujours.
Pour trouver tout cela, peut-être faut-il faire les quatre cent coups...
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