Ce filme incontournable de John Ford, est à revoir en grand écran, pour son réalisme visuel, la force des enjeux socio-économiques qu'il impose, son universalité.
L'épopée familliale des Joad de l'Oklahoma, en exode pendant la grande Dépression, est tirée du roman de Steinbeck.
La lumière, le grain de la photographie, les arrières-plans, les visages iconiques des protagonistes que la poussière rend plus réelle, donnent à l'œuvre de Ford une puissance entre l'issue prometteuse et l'enfer qui en est son double.
Le film sert magistralement l'œuvre de Steinbeck (1940), un peu oubliée, que l'on a envie de reprendre.
J. Mc Bride la décrit plus dur que le roman, presque une leçon d'économie politique, avec des plans qui suscitent une réalité tridimensionnelle (ds à la recherche De J Ford - acte-sud 2007).
Fonda et Carradine sont époustouflants de justesse.
C'est crédible et donc dramatique, del'open road au cul-de-sac sac, pour ne pas dire cul de plomb par coquetterie vis à vis de Nietzsche.
Là où l'on appréhende l'ampleur de l'enorme crise sociale de cette époque, en boomerang de celle que les ancêtres de Ford vivaient durant la grande famine Irlandaise,de l'autre côté de l'Atlantique, quelques décennies plus tôt.