J'assume ma surprise vis-à-vis du premier film des Schtroumpfs, plus intéressant qu'il n'y parait de par sa dimension méta, ce qui n'a pas empêché le carton mondial.
Cependant, Sony a voulu recentrer le film pour les plus jeunes, et ô malheur, c'est beaucoup, beaucoup moins bien !
Cette fois-ci, plus de référence nostalgique, mais cap sur Paris où Gargamel fait des représentations de tours de magie, alors qu'il cherche à récupérer le liquide qui lui permettra de revenir de là où il est issu. Pour ce faire, il a crée deux Schtroumpfs imparfaits, et il cherche à capturer la Schtroumpfette, qui fut sa création. Passionnant, n'est-il pas ?
Alors voilà, toute l'histoire se passe dans un Paris de carte postale, entre la place de l'Opéra et les Champs-Élysées (ce qui laisse de la marge !) sans trace d'urine par terre, sans personnes désagréables, sans que quelqu'un ne cherche à vous vendre des bouteilles d'eau dans la rue, sans graffitis, bref une ville qui n'existe pas !
C'est sans doute la vision américaine de notre capitale et franchement, c'est ce qu'il y a de mieux dans le film, à savoir repérer tel ou tel endroit de Paris.
Car pour le reste, c'est un film de péripéties, où l'on reprend Neil Patrick Harris et Jayma Mays, qui ont eu entre-temps un fils nommé Bleu (!) et il y a cette fois l'arrivée de Brendan Gleeson (oui !) dans le rôle du beau-père car oui, il va y avoir un trauma, ouhlàlà !
Ça reste beaucoup moins intéressant, moins drôle (à part les scènes où Brendan Gleeson se transforme en canard et où Jayma Mays est déguisée en Audrey Hepburn), et clairement pas adapté aux plus vieux. Comme pour le premier volet, on a toujours droit aux produits Sony bien mis en évidence (dont une tablette qui prouve qu'elle peut rester intacte même après être tombée des escaliers), et des placements de produits honteux tout au long du voyage parisien.
A ce que j'ai compris, le troisième volet serait un prequel sur les origines de Gargamel. C'est vraiment la preuve que Sony ne sait pas quoi faire de la licence Schtroumpf, à l'image de ce film clairement inutile.