Sydney pollack.... Je pourrais commencer cette critique en disant pleins de trucs cool sur ce réalisateur, mais en réalité je ne le connais que de réputation, ce film étant le premier que je vois de sa filmographie. Mais son nom me fait rire. Pollack. On dirait le bruit de gouttes d'eaux. Bref, passons. Nous sommes donc face à un film d'espionnage particulièrement efficace. Joseph Turner travaille à la C.I.A, où il lit. Il lit tout, des journaux internationaux, des romans... De tout. Il analyse, quoi. Un jour qu'il rentre à sa section après avoir acheté des sandwichs (car oui, l'homme en bas de l'échelle de la C.I.A mange des sandwich, c'est un homme simple), il retrouve toute son équipe mort. Mais pas la mort naturelle, plutôt celle avec des trous et du liquide rouge qui en sort. Se méfiant de tout le monde, il va devoir trouver un moyen d'échapper au funeste destin de ses amis tout en dépatouillant tout ça. Le film s'inscrit dans cette mouvance de films d'espionnages et de paranoïa post watergate. Ma foi, je ne suis pas expert du genre. Le principal défaut, pour moi, est cette habitude de prendre des mecs à priori banals qui arrivent toujours par miracle à sortir leur épingle du jeu, faisant trembler les puissants, les hommes de l'ombre. C'est pareil ici. On insiste bien sur son côté inoffensif, mais le mec arrive à faire des trucs dignes de monsieur Bond. Mais passons, car à part ça le film s'en sort très bien. L'histoire intéresse, malgré son côté très classique, et remplie parfaitement son office. Et Robert Redford, même s'il n'arrive pas vraiment à faire le mec "normal", ne manque pas d’assurance. C'est un peu à contre courant de ce que son personnage est sensé être, mais ça le rend bien charismatique. Au final un très bon film d'espionnage.