6.5: Les compères fugitifs et leur coup fin
Pierrot, Mimile et Antoine sont trois amis collègues retraités, dont le penchant syndicaliste leur avait valu une mise à l'écart 50 ans plus tôt. Croyant avoir trouvé le coupable et soupçonnant ce dernier d'avoir eu une aventure avec sa femme, Lucette, venant de décéder, Antoine se rend chez lui dans le but de lui faire la peau. Mais sa petite-fille Sophie, ignorant tout de son passé et enceinte, est persuadée qu'une présence féminine pourrait quelque peu être utile et accompagne Mimile et Pierre, décidés à empêcher leur ami de commettre l'irréparable.
Bande dessinée m'étant inconnue, les vieux fourneaux étaient l'occasion d'une certaine détente et d'un regard quelque peu critique sur la génération des soixante-huitards , ici illustrée par un rachat et une délocalisation attribuée tout d'abord à une riveraine et dont le motif s'avère finalement tout autre.
Niveau détente, l'on est passablement servi: des situations cocasses bien que parfois franchouillardes, des comédiens (hommes) égaux à eux-mêmes, mais avec une écriture quelque peu brouillon et des prises de son pas toujours nettes.
Mais il reste la gente féminine dont le film constitue une ode. Tant par Sophie, superbement incarnée par Alice Pol, que par un plan en noir et blanc extraordinaire où passé et présent fusionnent. Et finalement par la révélation finale sur le pourquoi de cette discorde.
Se laisse donc voir...