Je n'avais pas prévu de le voir, l'occasion s'est présentée. Et je dois dire que je suis un peu embêté car même si je lui mets cette note assez faible, tout n'est pas à jeter dans « Les Vieux fourneaux ». Il y a même quelques très jolies scènes, notamment lorsque Roland Giraud se retrouve
plongé dans un passé entièrement figé dans un noir et blanc du plus bel effet ou encore les marionnettes prenant vie à travers une histoire nous éclairant sur le comportement récent des uns et des autres.
De plus, difficile de ne pas se réjouir lorsqu'Alice Pol
tient un discours virulent à des petites vieilles quant à la responsabilité de leur génération quant au monde dans lequel nous vivons aujourd'hui :
un peu de politiquement incorrect, ça fait du bien !
Malheureusement, il y a... le reste. Plus ou moins, mais le reste quand même. C'est mou, pas très bien réalisé, en manque d'idées (hormis celles évoquées précédemment!), ce « road trip senior » ayant beaucoup de mal à tenir la distance niveau scénario. Dommage car franchement, ces conflits secrets remontant à la guerre, où l'on ne sait pas ce qui s'est passé pour provoquer une telle situation, auraient pu être intéressants dans une comédie populaire. Encore aurait-il fallu mieux l'intégrer, du moins que ce ne soit pas aussi appuyé.
Autre problème, et pas des moindres : hormis quelques répliques en passant, je n'ai pas beaucoup ri, d'autant que le trio Pierre Richard - Eddy Mitchell - Roland Giraud, malgré sa « bonne » humeur manifeste, en fait des caisses pour pas grand-chose, le second, paradoxalement le moins acteur, s'en tirant toutefois le mieux. Il y avait du potentiel, ne serait-ce que par ce côté « vieux anars perpétuellement en lutte dans un combat perdu depuis longtemps », mais vraiment pas assez de rigueur et de rires pour mettre en avant les quelques vraies qualités de « Vieux fourneaux » plutôt décevants.