La nausée
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Petites mains, petite échelle. En pleine crise des gilets jaunes, ce court métrage propose (enfin) un point de vue différent sur la colère. Mais est-ce vraiment des gilets jaunes dont il est ici question? Pas vraiment puisque Les Petites mains a été réalisé en 2017, bien avant que le mouvement de protestation populaire ne voit le jour en octobre 2018.
Le pitch résonne en tout cas avec l'actualité: du haut de ses un an et demi, Leo, fils du directeur d'une usine de produits chimiques, assiste de loin à une réunion pour une négociation de la fermeture d'usine, lorsqu'il se fait enlever par un employé plus radical que les autres. Voici pour le résumé officiel, mais en vérité dans le film on ne fait que deviner tout ceci. Parce que nous aussi, comme Léo, on a un an et demi. C'est à dire qu'on sent la colère de la foule, qu'on absorbe l'angoisse de notre mère, qu'on ne comprend pas ce qui est dit ni pourquoi, qu'on ne voit bien le monde que lorsque quelqu'un nous portera, et que la moindre chute prend des proportions d'accident de voiture. La première image, un très gros plan sur l’œil (innocent?) du fils du patron, nous fait vite comprendre que la caméra sera toujours subjective ou fixée sur l'enfant, toujours à sa hauteur. On comprend aussi rapidement qu'à un an et demi, le regard n'est ni manichéen, ni neutre.
Un élément attire notre attention dans ce court-métrage en plans serrés, fait d'une accumulation de détails comme seuls les enfants savent les voir: ce n'est pas un chaperon rouge que porte l'enfant, mais un chaperon jaune.
Créée
le 21 juin 2019
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