Lettre à Momo
7
Lettre à Momo

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Okiura (2010)

Je suis allée voir Lettre à Momo uniquement à cause des critiques, que j'ai vues toutes positives. Alors, je me lance et comme toujours quand je vais voir un film d'animation japonaise je suis estomaquée de voir le public : majoritairement des adultes, plus de 40 ans, éclatés dans la salle parce qu'ils vont voir le film seul. Ce qui devrait être un pur film de famille n'est réellement fréquenté que par très peu de familles.

Bref, je m'installe sur une rangée entre deux quadragénaires solitaires éclatés de part et d'autre du rang, et je m'installe.

Passées les affreuses pubs pour cinéma enfant (OH MY GOSHHHH de mon temps ca faisait rever les pubs de dessin-animé, maintenant on dirait de la télé-réalité), le film commence.

Le film met du temps à commencer, malgré que Momo déménage très vite. Cette sensation que crée la décision d'un déménagement dès les premières minutes sur le spectateur est qu'il est complétement déstabilisé. Bien joué, puisque c'est exactement ce que ressent Momo. Son père est mort, elle vit seule avec sa mère qui s'accriche tant bien que mal et s'interdit de craquer par amour pour son enfant, bref, Momo n'est pas une enfant comme les autres. Ca la rend un peu inadaptée. Sauf que j'ai une sainte horreur des films qui commencent comme ça. Je m'enfonce dans mon fauteuil en espérant que le numéro de la souffreuteuse-qui-ne-pleurera-pas-parce-que-les-larmes-c'est-à-hollywood s'arrête.
Et là, miracle. Retournement total. Les trois Yokais arrivent. Drôles, laids, grossiers, incongrus, inadaptés mais dans le seul POSITIF du terme (enfin !), et là on respire.
Le film s'espace, reprend du corps. La mission de Momo avec sa petite lettre devient un témoignage plus crédible et plus sensé.
Bon, je vous passe les détails mais à partir de là, je me suis prise d'amitié pour cette petite qui m'insupportais, et je me suis prise à rire, à éclater de rire même (très gênant quand il n'y a personne dans la salle, vous avez toujours l'impression d'être seul).
Les reproches que je fais à Lettre à Momo? Surement de commencer trop lentement, d'accrocher trop d'importance à Momo et de ne s'attarder sur la mère que très tard, de faire croire à un moment que le personnage la mère de Momo peut nous emmener vers une intrigue un peu moins enfantine quand elle recroise son ami d'enfance, la pseudo histoire d'amour de Momo avec son camarade qui évidemment ne peut pas en être une parce que C'EST UN FILM POUR MOMES, et peut etre de trop estimer le pouvoir de l'innocence et de la naiveté enfantine au détriment d'un scénario plus construit.
NafiDiop
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes TOP 2013 films, Les meilleurs films d'animation (dessins, 3D, etc.) et Les meilleurs films de 2013

Créée

le 8 déc. 2013

Critique lue 476 fois

3 j'aime

NafiDiop

Écrit par

Critique lue 476 fois

3

D'autres avis sur Lettre à Momo

Lettre à Momo
Silence
9

Miyazakeries Contemporaines [9.0]

A letter to momo. Bon je réécris une vraie critique... Momo et sa mère arrivent en ferry quittant Tokyo pour s'installer sur l’île de Ôsakishimo dans l’archipelle méridionale, terre natale de la mère...

le 31 mai 2013

28 j'aime

9

Lettre à Momo
Alex-La-Biche
8

Allô Momo Bobo

Si l'on connaît Hiroyuki Okiura aujourd'hui, c'est pour son conte froid, cauchemardesque et remue-méninges Jin-Roh, la Brigade des Loups. Ce n'est que près de quinze ans plus tard, qu'on retrouve...

le 25 déc. 2014

16 j'aime

6

Lettre à Momo
Stephane_Hob_Ga
8

Lettre à mon cinéma

Chose n'est pas coutume, c'est critique va débuter avec un coup de gueule. A une époque qui me parait bien lointaine maintenant, j'avais un cinéma " art et essai" , les 400 coups pour ne pas le...

le 9 mars 2014

11 j'aime

Du même critique

True Detective
NafiDiop
9

Critique de True Detective par NafiDiop

Le premier épisode de True Detective frappe fort. UNE SERIE EFFICACE D'abord, elle l'est, par son générique. Je ne vous fais pas le détail du générique, mais c'est réellement un morceau de pur...

le 19 janv. 2014

8 j'aime

1

Le Monde de Charlie
NafiDiop
5

Critique de Le Monde de Charlie par NafiDiop

AHHHHH tiens donc.. un garcon torturé, très torturé, avec Emma Watson dans le casting, Ezra Miller, des vetements de hipster, un traitement antique, et un fond vert sur l'affiche. Oui, vous l'avez...

le 8 déc. 2013

8 j'aime

1

Michael
NafiDiop
9

Festival du cinema de l’Est. Michael de Markus Schleinzer (2011)

Markus schleinzer traite dans son film d’un sujet choquant avec une subtilité énorme. Michael, le anti-héro principal est en effet un personnage méprisable, de par son invisibilité dans le monde quoi...

le 5 déc. 2013

4 j'aime