Libera, amore mio! est un chronique douce et amère de l'Italie, réalisé par Mauro Bolognini, coécrite par Nicola Badalucco et Luciano Vincenzoni sur une bonne musique composée par Ennio Morricone qui raconte l’histoire d'une famille... Elle, Libera (très bonne Claudia Cardinale), fille d'un anarchiste exilé (Felice Valente joué par le très bon Adolfo Celi), habillé très souvent en rouge, qui en a conservé les idées, manifeste avec ostentation sa haine du fascisme.... Lui, Mateo Zanoni (joué par un excellent Bruno Cirino) est un brave tailleur qui subit l'esprit de contestation de son épouse.. Face à l'hostilité de l'administration mussolinienne, pendant la guerre ou elle va devenir une résistante acharnée (avec son fils Carlo (joué par Marco Lucantoni (adolescent) pendant que sa soeur Anna (jouée par Elisabetta Virgili) reste avec son père) jusqu’à la libération ou l'ennemi d'hier, le chef de la milice Franco Testa (joué par le très bon Philippe Leroy) devient l’allié du nouveau gouvernement... Pour donner sa propre histoire du fascisme, le cinéaste construit son film comme une farce grotesque qui va progressivement dans la tragédie... a travers ce personnage de Libera Amore Anarchia une femme en constante révolte qui lutte au quotidien avec son esprit révolutionnaire et grand malheur de son compagnon (joué par Bruno Cirino vu précédemment dans Allonsanfàn de Paolo et Vittorio Taviani... qui vole presque la vedette a la belle Claudia) et ses deux enfants qui en subissent (plus ou moins) les conséquences... Le réalisateur Mauro Bolognini signe une œuvre qui accuse d'une manière détournée l'Italie des années 70 et leur compromis politique... A voir absolument et a rangé au coté du 1900 de Bernardo Bertolucci même si ma preference va vers ce premier.