Martien go home
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Je pense que le réalisateur ne s’en cache pas, Life est une relecture du Alien de Ridley Scott.
Hormis une fin plutôt étonnante, inutile de chercher la moindre originalité sur le plan scénaristique et en termes de déroulé narratif. C’est un survival dans l’espace avec une créature.
Mais le film trouve son intérêt ailleurs et dans la façon dont le film incarne la représentation de l’horreur, ou de la peur, à travers son époque. Et c’est sur ce point qu’il se distingue de son modèle.
Dans Alien, l’horreur prenait la forme d’un monstre noir, anguleux, à la fois gluant et métallique, évoluant dans un univers très sombre mais avec une conception très palpable et concrète de la matière. Aujourd’hui le visage de la peur a changé. La créature est une sorte de poulpe translucide, gracieux, mou (à l’opposé du tranchant d’Alien), qui agresse ses victimes avec douceur, comme une étreinte vénéneuse. Et les personnages évoluent eux-aussi de façon élégante, lente, dans un cadre flottant (tout le film se déroule en apesanteur). J’aime l’idée qu’aujourd’hui le danger n’est plus lié à quelque chose de physiquement agressif et violent, mais qu’il s’immisce par douceur, comme une caresse mortelle, dans un espace diffus et trouble.
Au-delà de ça le film tient vraiment la route, il est constamment sous tension et par moments très angoissant. Ca me suffit.
Créée
le 8 mai 2017
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