Assez limité, en fait

Ce film fait partie d'un genre que j'appelle "nouveau film américain moyen".
Ce genre se définit par un scénario immuable, qui est le suivant : "un américain blanc entre 35 et 45 ans et à mâchoire carrée essaye de mettre de l'ordre dans sa vie et de comprendre ce que c'est que tout ce bazar. Un personnage âgé, interprété par un acteur en bout de course, est à ses côtés pour l'aider et / ou lui compliquer la tâche. Une jolie jeune femme apparaît de temps à autre pour faire joli, ainsi que des scènes où le personnage court et dans lesquelles la tension monte étant donnée la présence d'armes et d'autres trucs".

Dans son genre, ce film ne fait pas d'étincelles. Images assez banales, un peu dans un style clippé déjà vieillot quand le film sort, personnage principal passe-partout mais vachement intéressé par son apparence et le pognon, ce qui le rend antipathique à mes yeux, et qui m'empêche très fort de m'y identifier.
Et puis à un moment, y'a le "truc" sur lequel repose tout le film, une drogue qui rend intelligent (ou moins con, soi-disant) mais le personnage la prend et devient 10 000 fois plus con qu'il n'était avant. C'est là que le film m'a un peu perdu, autant j'arrivais à peu près à m'identifier à lui quand il est dans sa période "cheveux gras auteur en panne d'inspiration", autant j'ai du mal à m'identifier à un pauvre yuppie new-yorkais pathétique qui perd les pédales.
Retournements de situation prévisibles mais qui se veulent abracadabrantesques, pénible apparition de DeNiro aussi peu inspiré que à sa place dans ce produit sans âme, acteurs pathétiques et antipathiques, bref, vous l'aurez compris, M6 le diffusera surement en deuxième partie de soirée dans 2 ans. J'ai retenu une idée de réalisation intéressante (si l'on peut dire, bien que déjà vue 1000 fois), la "plongée" dans une image permettant un effet de vertige sans fin. Mais au bout de la deuxième fois que ce stratagème est utilisé, j'ai failli gerber.
Bref, film à éviter.