Locke propose de suivre le trajet d'Ivan Locke dans sa voiture durant l'heure et demie qui le sépare de l'hôpital où sa maitresse s'apprête à accoucher. 90 minutes pendant lesquels les coups de fil s'enchainent, professionnels comme personnels, annonciateurs d'embrouilles sans fins pour un Ivan contraint de gérer l'effondrement de son monde au téléphone.


Pas d'action dans Locke, seulement des conversations entre Locke et divers interlocuteurs généralement peu conciliants : la caméra ne quitte pour ainsi jamais l'habitacle du véhicule, se focalisant sur le conducteur incarné par un incroyable Tom Hardy. Si ce dernier a été sous le feu des projecteurs ces dernières semaines pour son rôle taiseux dans Mad Max, c'est une toute autre facette de son talent qu'il étale ici. Sans jamais quitté le volant, il arrive à convaincre de façon brillante le spectateur par son jeu irréprochable, qui permet au film de ne jamais lasser malgré le confinement créé par son unité de lieu. Une performance remarquable, principale qualité du métrage et qui justifie à elle seule le visionnage.

Semyaza
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le 25 mai 2015

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