Logan et sang de héros

En marge de l’évolution de la licence (quel mot détestable !) X-Men, Wolverine a droit à sa propre série de films assez inégaux. A ce titre, Logan est une vraie agréable surprise que l’on attendait plus. Oubliez donc tout ce que vous pensez savoir sur les films Marvel car on est là sur un autre terrain. Logan est malade de ce qui fait son pouvoir et sa force. Le professeur Xavier n’est plus qu’un vieillard sénile. A l’exception de ces deux là, la société a réussi à éradiquer les mutants. Sauf qu’apparaît une gamine qui a les mêmes pouvoirs que Wolverine. Et c’est une vraie furie. Dans une image crépusculaire, désertique d’une Amérique faite de bric et de broc, notre héros est un pauvre type qui abuse de la boisson autant que du cynisme. Dès le début, quel choc que de voir le loup solitaire totalement rongé par le nihilisme. C’est triste, sombre et le mec n’en veut plus. Mais l’arrivée de la gosse aux griffes aiguisées va tout déchaîner. Mais vraiment. Parce que ça gicle dans tous les sens. Ça démembre et ça décapite à vitesse grand V. Il vaut mieux en être averti car les scènes sont très graphiques. S’ensuit une course poursuite contre la milice gouvernementale, contre le temps, contre la mort lente de Logan … et pour un soupçon d’amour pudique. Et nous on reste là scotché devant un spectacle terrible de dramaturgie, ne sachant plus si l’on doit se réjouir de ce requiem énervé ou pleurer la déliquescence d’une figure. En bref, c’est beau, c’est fort et ça envoie un uppercut là où il faut. Et ça fait tellement longtemps que l’on espérait plus un tel engagement de la part de Marvel (et des autres). Encore !