On suit la vie d'Eric un postier loser à Manchester complètement perdu et qui a la garde des 2 fils, Jess et Ryan, de sa seconde ex-femme Chrissie qui est sortie de prison il y 7 ans. Évidemment il n'a aucun autorité sur ces 2 adolescents (respectivement environ 15 et 17 ans). Vous avouerez qu'il y a mieux comme situation...

On découvre sa vie qui est peu enviable et on suit sa remontée fantastique en compagnie de son modèle Eric Cantona qui le pousse à reprendre sa vie en main.
Cantona sert littéralement de coach à Eric (le postier) malgré le fait qu'il soit uniquement dans l'imagination d'Eric. La remontée d'Eric se fait grâce aux valeurs du foot inculquées par Cantona. Tout le film est une ode au foot que se soit par le jeu magnifique de Cantona sur un terrain ou par les valeurs d'une équipe de foot qui est transposée sous la forme des amis postiers d'Eric.

Le scénario se résume très grossièrement à ça car il y a plein de bons éléments qui viennent expliquer pourquoi il en est là et comment il en sort mais je préfère me taire et vous en laisser la découverte.
Le paroxysme du film est atteint quand Ryan, son fils le plus âgé, devient membre d'un gang qui le manipule et qui entraîne malgré lui Eric dans sa chute.
J'ai trouvé que cet élément du scénario était forcé, ça ne sonnait pas juste, on dirait une pièce rapportée et je pense qu'il n'y avait pas besoin de rajouter cet élément pour rendre le film intéressant.

Du coup, on s'éparpille sur d'autres personnages alors que le film aurait pu sans problème rester centré sur Eric qui est un personnage attachant et très bien joué par Steve Evets. C'est d'ailleurs la force de ce film, le jeu d'acteur des 2 Eric est excellent et une vraie complicité s'installe entre les 2 protagonistes (ça peu sembler niais mais on a vraiment cette sensation). Le besoin d'Eric de se sauver à travers son modèle qu'il imagine est une excellente idée et offre un point de vue très intéressant sur ce personnage.

Un film habile, intéressant, bien joué mais qui se perd vraiment sur la fin avec le personnage de Ryan qui vient casser le rythme, les enjeux et l'intérêt du film. Malgré cela, les trois quarts du film sont bons et méritent d'être vus.
Nights
7
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le 9 mai 2014

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