Le retour vers le passé simple
Looper se voulait l'antidote aux blockbusters de SF bas du front qui envahissent les salles obscures. Las, il ne brille que par ses bonnes idées recyclées, et ne parvient qu'à mimer l'intelligence. Comme avec son précédent effort, Brick, Rian Johnson ne parvient jamais à hisser son film au niveau des exigences qu'il exhibe telles une indiscutable carte de visite.
Bouffi d'incohérences (pourquoi expédier les cibles dans le passé vivantes ? en quoi le rebondissement final change-t-il quoi que ce soit à la situation ?), embarrassé d'un Bruce Willis qui ne joue plus la comédie depuis longtemps et handicapé par des maquillages grotesques, Looper divertit, mais ne pourra que décevoir spécifiquement ceux quxquels il s'adresse : les amateurs de SF intelligente.
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