Oui, il faut que nous discutions sérieusement de Ryan Gosling ! Et NON, il ne faut pas que nous en parlions encore une fois pour son joli minois, mais plutôt parce qu’il faut bien se l’avouer : il est un peu perturbé le garçon… nan ? Ou alors il cherche à nouveau à casser son image de – au choix – sex symbol/gendre idéal/ex-enfant Disney. Pourquoi je dis ça ? A cause de Lost River, son premier film en tant que réalisateur.


Lost River, c’est l’histoire d’une ville qui se meurt (tourné à Detroit, le magnifique fantôme du rêve américain). C’est l’histoire de Billy, une mère célibataire qui tente d’élever ses deux fils et qui se retrouve entraînée dans les bas-fonds d’un monde bien glauque. C’est l’histoire de Bones, le fils aîné de Billy, qui vole du cuivre à ses risques et ses périls et qui découvre une ville engloutie sous la rivière. Bref, beaucoup d’histoires et de vies qui se croisent. Mais surtout beaucoup (trop) de références.


Parce que, oui, Ryan Gosling a des références. Et il est bien décidé à nous le faire savoir, même si cela suppose d’enfiler de bons gros sabots. Mêlez l’étrangeté dérangeante de David Lynch, la violence esthétique de Nicolas Winding Refn et les marginaux abandonnés d’Harmony Korine et vous obtenez Lost River


Mais en fait, NON ! Non, vous n’obtenez pas Lost River. D’abord, parce que vous ne ressentez pas ce malaise jouissif que seul Lynch peut créer chez vous, vous vous sentez juste gêné par ce trop plein de macabre. Ensuite, parce que vous n’êtes pas subjugué par une violence stylisée à l’extrême comme chez Nicolas Winding Refn, vous avez juste envie de vomir quand le sang se met à jaillir dans tous les sens. Enfin, parce que vous ne vous attachez pas aux personnages bizarres et fascinants qu’un Harmony Korine aurait eu le don de filmer, vous regrettez surtout qu’ils n’aient aucune âme. Vous ressortez de là avec des impressions de déjà vu (en anglais dans le texte), avec la sensation que tout cela manque cruellement de personnalité et, puisqu’on est dans le gore, allons-y gaiement : de tripes sur la table !


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Camdansunfilm
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le 3 févr. 2016

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