Mais à quoi ça sert ?...
Belle découverte que ce cinexpérience d'hier soir ! ce "Love & Friendship" de Whit Stillman m'a enchanté... ça m'a littéralement collé le smile pour le reste de la soirée... C'est fin, très fin...
le 1 juin 2016
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Adaptation du roman épistolaire Lady Susan de Jane Austen, le film de Whit Stillman ressemble à une pièce de théâtre manquant de rythme, où les dialogues se révèlent truculents mais ne parviennent pas à soulever l'enthousiasme malgré de bons mots et moments.
Lady Susan Vernon (Kate Beckinsale) est une veuve dans une situation financière délicate. Elle va trouver refuge dans sa belle-famille et se mettre à la recherche d'un riche époux pour sa fille (Morfydd Clark). Sa présence va chambouler les esprits par la grâce de son pouvoir de séduction et de son ingéniosité.
Dès l'introduction, on sait que Lady Susan va semer le trouble dans sa belle-famille. On va découvrir comment elle va s'y prendre, à travers diverses situations où son esprit va faire preuve d'excellence pour arriver à ses fins.
Les personnages sont présentés pour mieux nous permettre de les connaitre, une manière de ne pas se perdre tant ils sont nombreux. Néanmoins, la plupart font plus office de figurants. L'histoire se concentre dans les diverses demeures de la haute société que côtoie Lady Susan, cela accentue le côté théâtral du film devenant un huis-clos.
Ce genre de film où les joutes verbales s’enchaînent, font habituellement mon bonheur. Était-ce un mauvais jour ? Mon esprit n'a-t'il plus la capacité d'apprécier la subtilité des dialogues ? Où finalement, l'oeuvre n'est pas aussi réussie que certains l'affirment ? Vu ma difficulté à me concentrer dès le début du film, avant de lutter contre mes paupières, je dirais que c'était un jour sans, même si quatre personnes ont quitté la salle assez rapidement.
Il y a pourtant eu un léger sursaut avec l'arrivée de Sir James (Tom Bennett), un imbécile heureux apportant un vent de fraîcheur dans cette pièce ronronnante. On ne peut qu'apprécier le personnage malgré sa propension à déclamer des inepties. Sa naïveté en fait une cible idéale pour Lady Susan. La veuve noire (dans les deux sens du terme) va jouer avec lui, comme avec le jeune Lord Manwaring (Xavier Samuel). En fait, tout ceux qui ont une place importante où en devenir dans la haute société, vont se retrouver pris dans sa toile. Bien sur, cela ne va pas se faire sans quelques obstacles et elle va avoir besoin de l'aide de sa seule "vraie" amie Mrs. Alicia Johnson (Chloë Sevigny).
De l'esprit, du sarcasme et de la manipulation dans ce milieu où règne l'hypocrisie. Le cœur n'a pas sa place dans cette société, sauf si on est prêt à le rendre malade. La raison guide Lady Susan, sure de son fait et prête à sacrifier sa fille pour améliorer son train de vie.
Le film mérite un nouveau visionnage pour confirmer où infirmer mon sentiment lors de la séance. Kate Beckinsale a tout le talent pour rendre Lady Susan inoubliable, mais pour l'instant le charme n'a pas opéré sur mon esprit en berne durant la séance.
Créée
le 26 juin 2016
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