Love Hunters malgré ces défauts majeurs possède indéniablement un fond intéressant, avec des personnages suffisamment développés pour être attachants et compréhensibles, ainsi qu'une interprétation de haute volée donnant une forte contenance à l'ensemble.
Au milieu de ce déchainement de violences extrêmes, le film parvient à subtilement nous parler des problèmes familiaux au sens large, la perception du divorce par l'enfant, une femme de famille devenant indépendante, le souci de la garde des enfants, etc... Le réalisateur à malheureusement recours de façon surprenante à de multiples effets de styles alourdissant l'ensemble à base de ralentis gratuits, de scènes musicales (courtes mais inutiles), parfois même les deux, ayant pour effet d'amoindrir la tension qu'il avait minutieusement instauré. Le dénouement se trouve être assez convenu si l'on a été suffisamment attentif à la construction du personnage de la femme complice du kidnapping ( en plus d'être totalement vidé de tension à cause d'une musique type "cold wave" très mal choisie). Dans sa dernière partie le film dérive de son cap pour sombrer définitivement dans un schéma convenu, on fait revenir la famille à quelques mètres du drame pour augmenter artificiellement la tension, le flic se fiche de l'enlèvement ce qui pousse la mère à intervenir, on nous refait le coup du montage alterné du Silence des agneaux lors de l'intervention de la mère quand elle sonne chez le voisin, etc...
Love Hunters finit par se laisser submerger par son concept initial horrifique au détriment d'un discours sur la famille qui même s'il est esquisser restera finalement sur le banc de touche.