N'importe nawak !

Scarlett Johansson, Luc Besson, plus gros succès du cinéma français à l’étranger, Morgan Freeman, film d’anticipation, comment ne pas avoir envie de voir ce film ?! Et pourtant…
Lucy (la divine Scarlett Johanson) est une jeune fille insouciante, aimant faire la fête, vivant à Taipei. Dans un monde, notre monde, où les hommes ne savent utiliser seulement 10% des capacités du cerveau humain. A cause de son copain du moment, elle va se retrouver capturée par la mafia coréenne et contrainte de faire la mule pour ces trafiquants de drogue. On va, en effet, lui insérer chirurgicalement un sac de CPH4, une nouvelle drogue expérimentale, inspiré d’un produit violent qu’ingère les bébés dans le ventre de leur maman et permettant la pousser des muscles. Pour un enfant, son effet est l’équivalent d’une petite explosion nucléaire ! Avant d’être renvoyée chez elle, elle est tabassée par un truand, le paquet dans son ventre se déchire et la drogue se mêle à son organisme et Lucy voit ses capacités cérébrales croitre de façon inimaginable ! Et cela de façon exponentielle !
Un savoir illimité, le contrôle des ondes, de l’électricité, de la matière et même du temps, elle peut contrôler les objets et même changer de forme. Oui l’interprétation de Luc Besson sur les capacités de notre cerveau sont farfelues et surtout arrivent très vite sans que Lucy ne s’interroge une seconde sur ces changements !
Lucy sait quand elle va mourir, elle cherche donc à joindre le professeur Samuel Norman (Morgan Freeman), expert mondial du cerveau, pour lui demander son aide quand à quoi faire de tout se savoir. La réponse du savant sera simple, comme toute cellule qui se développe le but de Lucy doit être la transmission du savoir !
Une course contre le temps, véritable unité de mesure de toute chose sur Terre, démarre alors pour Lucy, cherchant à retrouver les autres sacs de CPH4 afin d’atteindre les 100% de capacité de son cerveau et transmettre son savoir sans limite au professeur Norman.
Véritable claque visuelle, on en prend plein les yeux au fur et à mesure que Lucy colonise son cerveau. Sans pour autant toujours comprendre ce qu’il se passe, ni pourquoi, ni comment. Quelques scènes fortes comme Lucy qui touche le doigt de Lucy, le premier « humain » de la Terre, à la façon de la Création d’Adam, tout une symbolique.
Le souci du film, plus que la vision un peu farfelue de Luc Besson sur nos capacités latentes, c’est la vitesse à laquelle tout cela se produit, tout va trop vite, on à l’impression que le film ne dure qu’un quart d’heure et que Lucy passe de 10% à 100% en un claquement de doigt. Sans évolution, sans stade. Je ne suis pas spécialement fan des films trop longs, surtout quand cela n’est pas nécessaire, mais là, moins d’une heure et demie c’est trop peu et du coup le film est difficile à digérer.
Cependant, Lucy jouit de deux gros points positifs, Morgan Freeman toujours aussi juste et Scarlett Johansson toujours plus somptueuse et talentueuse !
Bref, je ne suis pas du tout fan de ce film. C’est une vraie déception tant je suis fan de ce que fait Luc Besson en général. Scarlett Johanssson délivre une prestation magnifique mais est noyée dans la bizarrerie du film et emportée dans son rythme.