Ohoh! Masturbation intellectuelle!

Lucy est un délire visuel extrêmement bien fichu et curieusement prenant. Malheureusement le film ne dépassera pas de son statut de curiosité durant ses courtes 90 minutes.
Un peu comme Transformers, le film vous demande, assez paradoxalement d'ailleurs, de débrancher votre cerveau et votre sentimentalisme afin d'apprécier ce que vous regardez. Le meilleur moyen de l'apprécier c'est de prendre ce film comme une théorie sur les capacités surhumaines.
Le personnage de Lucy passe de cliché teenage girl en plein Nikita à Terminator en plein Limitless. Ce qui n'a, narrativement parlant, aucun intérêt. Elle se démunit de toute son humanité à l'issue de premier tiers ce qui enclenche le spectateur à non plus s'attacher à elle (si il avait réussi à s'attacher) mais à être simple spectateur d'un délire visuel. Un délire qui plus est extrêmement prétentieux. Car le film tente d'être intelligent et à poser des questions et c'est là son erreur. Personne ne peut répondre à la question de la surhumanité et c'est pourtant ce qu'on attend du film arrivé à la moitié. Et pour répondre à ça, Luc Besson nous fait une revisite de 2001 L'Odyssée de l'espace en plus décérébré et avec des airs de Men in Black.
Il est tout à fait possible de descendre ce film de A à Z mais je n'en ai pas le courage, Lucy m'a plus épuisé en 90 minutes que Transformers en 180.
Ce film est une simple masturbation intellectuelle. Ceux qui trouvent ce film intelligent doivent être idiots. L'inverse est impossible car l'inverse sous-entendrait que ceux qui ont compris le film ont compris le sens de la vie.
Luc Besson, hormis ses relans prétentieux comme le guépard qui bouffe une antilope, fait bien son job et envoie du pâté. Seulement au service d'un scénario (surtout d'un personnage) aussi pauvre, tout ceci parait bien vain.