Qui n'a jamais rêvé d'une clef USB répondant à LA grande question ?
Lucy, c'est l'histoire d'un film qui part en cacahuète, mais avec un très gros budget (pour des cacahuètes). Où l'histoire d'une fille un peu conne, incarnée par Scarjo (pour qui j'ai regardé le film - on est groupie ou on ne l'est pas ), qui tombe dans l'arnaque du siècle et se fait "recruter" par des mafieux coréens pour transporter dans son ventre une nouvelle drogue, synthétisée à partir d'une molécule que le foetus reçoit pour fabriquer des os (ou quelque chose d'approchant). Mais le sachet se déverse dans son estomac et transforme ScarJo en une super-héroïne à faire saliver Docteur Xavier. Et à partir de là surviennent en chaîne des évènements toujours plus absurdes et sensationnels, sensés :
1) répondre aux questions existentielles que tu te poses sur la vie.
2) tenter de te faire croire qu'un être humain possédant cent pour cent de ses capacités mentales peut faire voler des stylos, des voitures, changer d'aspect, se transformer en ordinateur (???!?) ..
3) essayer de faire passer pour subtiles et chargées d'émotion des séquences documentaires intercallées à la narration où l'on voit des dinosaures, la terre, des villes, la mer, des éclairs .. Car oui c'est un film sponsorisé par Yann Arthus Bertrand. Et c'est PROFOND, ok ?
4) réussir à te faire détester la police française, qui conduit vraiment super mal ( la séquence de flic rapportant un poulet à ses camarades et se faisant ensuite exploser la cervelle restera certainement dans les annales comme la scène la plus clichée du cinéma Luc Bessonien).
Je tiens d'ailleurs ici à ne pas saluer la prestation de ScarJo (pourtant, nous savons tous comme je l'aime à la folie) qui oscille entre prostituée de bas étages et poupée inexpressive (pour ceux qui l'ont vu, son jeu ressemble étrangement à celui d'Under the skin, en moins bon). Bref, il n'y a rien à garder, sauf peut-être les petites Louboutins qui apparaissent magiquement au bout de ses pieds vers le milieu du film - beau placement produit, par ailleurs.
Alors oui, pas de doute, nous avons bien ici affaire à un chef d'oeuvre du genre trop rarement apprécié, le Blockbuster-te-révélant-le-sens-de-ta-vie; il faut donc bien sûr te ruer sur ton site de Torrent préféré pour le télécharger (non, ne va pas le voir au cinéma, pitié), ne serait-ce que pour la séquence finale, qui me secoue encore d'un fou rire inextinguible.
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