Lucy par JunonBee

Quel dommage de ne pouvoir mettre zéro pour ce qui est sans conteste, sur les milliers de films déjà vus, le film le plus approximatif, le plus épouvantablement con que j'ai jamais vu. Tout y est: montage à la (lu)scie égoïne (ah ces inserts d'une subtilité ébouriffante, ces métaphores raffinées tirées de Point de vue, images du monde...à croire que le spectateur a désormais besoin d'un sous titrage spécial BEPC ), thèses scientifiques plus que discutables (et je suis gentille...) qui confondent allègrement intellect, connaissances, mémoire de l'espèce, arts martiaux et super pouvoirs (oui parce qu'au delà de 30% de cerveau utilisé, vous défiez la gravité. Pratique, hein?), moralité gerbante (plus on est intelligent, moins on est empathique donc mieux vaut rester gentiment con...et aller voir le dernier Besson, donc.), monstruosité de scénario (on ne compte plus les moments où les protagonistes agissent comme une bande de grosbills lors de leur premier jeu de rôle et où le scénariste a visiblement consommé le Canard-WC-qui rend intelligent avec des merveilles comme la mallette ultra securit avec code...à 3 chiffres, les fusillades à 7000 témoins ou encore les mafieux qui confient leur précieuse mule bourrée de drogue à des matons violents. Mule qui doit partager le truc du Pr Shaw de Prometheus pour trottiner aussi allègrement après une opération abdominale mais passons. ), réalisation paresseuse, CGI dégueulasses (Hélix a côté, c'est Gravity), dialogues navrants (florilège : "But now we are entering the realms of science-fiction, and we don’t know any more than the dog who watches the moon.", "I can feel my brain")...bref un vrai navet comme on en voit heureusement peu. Moins rassurant, cette chose est avec 52,1 millions d'entrées, le plus gros succès à l'international du cinéma français depuis 1994...