Réalisé par un illustre inconnu (du moins chez nous en France), My Week With Marilyn est une mise en abîme pas aussi pétillante que les publicitaires nous le laissaient présager mais néanmoins très agréable à suivre durant sa première partie.

Prenant comme pont d'ancrage l'arrivée à Londres d'un jeune campagnard prêt à tout pour percer dans le métier de producteur, My Week With Marilyn embarque le spectateur dans les coulisses du tournage du film de Sir Laurence Olivier qui a eu l'honneur d'avoir Marilyn Monroe en personne en tête d'affiche. Succès assuré donc pour son film mais au prix d'un tournage calamiteux à cause de la bipolarité d'une actrice rongée par le doute et le succès. A ce stade, le film de Simon Curtis est une véritable réussite. Tous les acteurs sans exception sont parfaits (petite préférence pour ma part pour la « nounou » de Marilyn sublimement interprétée par Geraldine Somerville et Dougray Scott qui, malgré ses brèves apparitions, impose son charisme et tient l'une des répliques essentielles du film, réplique qui en dit long sur sa tendre épouse), le rythme est aussi entrainant qu'un bon vieux Rockabilly et la photographie bénéficie d'une palette de couleurs propice à véhiculer la moindre émotion.

Néanmoins, malgré un départ tonitruant, c'est lorsque commence ce que l'on pourrait qualifier d'amourette de vacance entre Marilyn Monroe et ce jeune campagnard, symbole de cette insouciante innocence juvénile, que le film redescend de son piédestal pour devenir une romance certes légère mais semblant avoir été déjà aperçu des dizaines de fois auparavant. Dommage car les acteurs sont toujours aussi performants mais les dialogues s'enlisent dans un monotonie presque soporifique par moment.

En résulte un métrage en demi-teinte qui laissait présager un succulent biopic sur une icône indémodable avec ce qu'elle a de plus touchant et de plus agaçant à la fois dans sa première partie, qui se perd en route par la suite pour devenir une romance à l'eau de rose mal amenée ou du moins diamétralement opposée avec l'excellence d'une première partie proche du génie. Dommage car ce qui restera ancré dans les mémoires sera la déception de cette dernière ligne droite.

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Auteur : Wesley
LeBlogDuCinéma
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le 13 mars 2012

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