Le film n''est pas exactement un biopic sur Marylin Monroe, mais sur une semaine de Colin Clark, assistant de Laurence Olivier, qui réalise "Le prince et la danseuse", et celui-ci va connaitre à la fois la star et la femme qui se cache derrière ce vernis fragile.

Marylin Monroe est une actrice que j'aime beaucoup, car elle représentait à la fois le glamour dans ce qu'il y a de plus superfétatoire, et elle fut la vedette d'un tas de films formidables, dont certains sont des chefs-d'œuvre absolus (au hasard : "Quand la ville dort", "Certains l'aiment chaud", "Sept ans de réflexion", "Rivière sans retour"...), mais sa vie en elle-même fut une telle tragédie qu'elle a crée à son mort un phénomène comparable à James Dean ou Elvis presley.
Autant dire que j'avais déjà vu plusieurs documentaires à son sujet et lu des bouquins sur sa vie, dont celui-ci, qui en est la fidèle mais paresseuse adaptation.

Si il y a bien une chose à louer dans le film, c'est Michelle Williams, qui embrasse très bien le rôle, en ne jouant pas forcément de sa supposée ressemblance physique (qu'elle n'a pas vraiment), mais de son comportement : comme le fut Marylin, on la voit erratique, libre, et tel un électron ne tenant pas en place, elle fait montre d'un grand talent.
Quant à ces fameux passages où elle doit se transformer de Norma Jeane Baker en Marylin Monroe, c'est très bien fichu, car à ces moments-là, elle agit un peu comme un singe savant, à la façon de la Méthode où l'on doit passer d'un caractère à un autre en sautillant du bon côté du fil.

Et après... difficile de m'enthousiasmer pour un Kenneth Branagh pas du tout ressemblant à Laurence Olivier, à une réalisation d'une platitude extrême, qui découle d'une absence totale de point de vue, Simon Curtis plaquant page après page le livre de Colin Clark.
Par contre, bon point pour la photo, très soignée, et le fait qu'on évite assez souvent le tournage de "Le prince et la danseuse" (qui n'est pas un bon film), pour se concentrer sur Marylin, sur son entourage envahissant (notamment Paula Strasberg, son coach adepte de la Méthode), et surtout sur les errances d'un star qui ne demande qu'une chose : qu'on la prenne au sérieux, ce qui ne sera jamais vraiment le cas au cours de sa vie.

Dommage d'avoir loupé un tel film, mais bon, il y a Marylin Monroe, il y a une actrice formidable, donc rien que pour ça, ça se laisse voir, même si l'ennui arrivera vite.
Boubakar
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le 18 mars 2012

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Boubakar

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